Le dormeur éveillé
Songes-tu, quand tu dors, à l’éclat de tes jours ?
Ou bien les oublies-tu pour n’être plus que nuit ?
Mélancolique et grave sous ton masque blanc,
N’essaie pas de cacher la passion de ton âme !
A lire et à relire les fruits de ta plume,
Moi, j’ai grandi, poussé, en sagesse, en parcours,
Bien que plus vieille en âge, en poésie, je suis
Une simple aspirante face à ton talent.
L’éloquence et la grâce de tes mots me pâment.
Et mes vers ne sont que, de tes oeuvres, l’écume.
Le soir, quand viennent lune et étoiles au ciel,
Enlèves tu ton masque pour les contempler ?
Dormir est un peu trop comparable à mourir.
Or, même si tes jours te semblent parfois lourds,
Rester en vigilance, en éveil, à l’affût,
Me semble indispensable si tu veux écrire.
Et je sais que pour toi, merveilleux troubadour,
Un poème n’est ni hasardeux ni confus.
Reste donc éveillé afin de nous charmer.
Enveloppe ton cœur de mon admiration,
Vogue encore sur les vagues de tes émotions,
Enchante nous toujours, ne t’arrête jamais.
Il n’est pas de repos pour l’esprit éveillé,
Le talent porte en lui le devoir. Désormais,
L’éveil et l’écriture seront ta destinée.
Espère en l’avenir, il saura te trouver.
3 février 2009