Le dernier Port
Pleureras-tu, mon âme,
D’avoir quitté ce corps
Qui brûlait à ta flamme ?
Quel sera ce décor
Nouveau et qui te tend
Les mains après ma mort ?
Erreras-tu longtemps
Sur les rives du Styx
Et des bateaux flottants ?
Ou seras-tu prolixe
Sur ces forces d’antan
Doucement qui s’éclipsent ?
Verras-tu mes enfants
Rire à la vie qui va
Près des ruisseaux chantants ?
Oublieras-tu la voix
Moqueuse et insolente
Quand je criais ma joie ?
Joueras-tu à l’amante
Enjôleuse et câline
En prenant la tangente ?
Ou crieras-tu l’abîme
Qui s’ouvre et se referme
Sur ce qui nous anime ?
Petite âme qui quitte
Ma ligne d’horizon,
Dépasse les limites
Qui forment ma raison !
Va, souffle dans les voiles !
Moi, je tire les bords
Et je suis mon étoile,
Jusqu’à mon dernier port.
Aubépin des Ardrets
Pleureras-tu, mon âme,
D’avoir quitté ce corps
Qui brûlait à ta flamme ?
Quel sera ce décor
Nouveau et qui te tend
Les mains après ma mort ?
Erreras-tu longtemps
Sur les rives du Styx
Et des bateaux flottants ?
Ou seras-tu prolixe
Sur ces forces d’antan
Doucement qui s’éclipsent ?
Verras-tu mes enfants
Rire à la vie qui va
Près des ruisseaux chantants ?
Oublieras-tu la voix
Moqueuse et insolente
Quand je criais ma joie ?
Joueras-tu à l’amante
Enjôleuse et câline
En prenant la tangente ?
Ou crieras-tu l’abîme
Qui s’ouvre et se referme
Sur ce qui nous anime ?
Petite âme qui quitte
Ma ligne d’horizon,
Dépasse les limites
Qui forment ma raison !
Va, souffle dans les voiles !
Moi, je tire les bords
Et je suis mon étoile,
Jusqu’à mon dernier port.
Aubépin des Ardrets
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