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Le chêne

OLIVIERW

Maître Poète
#1
Le chêne,

La forêt est vivante, elle parle la nuit
Aux arbres et aux animaux, car elle s’ennuie
Les hommes ignorent qu’elle sait penser et réfléchir
Ils ne voient que du bois, un sol à défraîchir.

Au début, peu de chose, juste un petit gland
Seul en cet endroit qui n’était pas rutilant
Des plantes, des fleurs, enfin quelques arbrisseaux
Semés avec parcimonie près d’un ruisseau.

Le temps faisant son œuvre, la graine germa
Laissant apparaître, malgré les aléas
Au printemps, le visage vert d’un futur chêne
Et il trembla que la tempête se déchaîne.

Au fil des années, il grandit, devenant beau
Et fort, un jour de grand vent se posa un corbeau
Sur ses branches, il tenait dans son bec, un fruit
Qu’il laissa tomber car effrayé par un bruit.

Scénario se répétant plusieurs fois
Notre ami qui était esseulé autrefois
Devint le seigneur majestueux des lieux
Sa cime touchait le domaine des dieux.

De tous les alentours, on venait l’admirer
Les villageois dansaient, riaient lors des soirées
D’été, il en était fier de ce succès
Mais il avait peur des humains, de leurs excès.