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Le bain vivant

#1
Peut heurter la sensibilité



S’immergeant dans une brume dansante,
Une mosaïque en sueur
Elles rassemblent leur croupe alléchante
En se dévoilant sans pudeur

Sur un marbre brûlant elles déposent
Leur nudité déjà ardente,
Couverte par les vapeurs et l’osmose
De cette moiteur nonchalante

Quelques tissus humides et transparents
Qui sculptaient leur intimité
Échouent au bord des bassins égarant
Leur noble et mince utilité

Et tandis qu’elles respirent avec peine
Dans cet océan de nuée
Elles embaument les lieux de leur haleine
Risquent ainsi de s’exténuer

Leur généreuse poitrine insoumise
Exulte avec frénésie
Lorsque leurs mains excédées s’éternisent
Dans leur chevelure saisie

L’eau chaude coule à flot, blesse leur chair
Usée par les matières rugueuses
Qui polissent leur peau et leur misère
Pour combler des mains belliqueuses.
 
Dernière édition:

Philaly

Maître Poète
#7
Excellente manière de faire le vide et de progressivement oublier les soucis de la journée et tu le dis " leur misère".
Profiter du calme, s'écouter....se laisser vivre....
et après l'effort du soin par frictions toniques....vient le réconfort d'un thé à la menthe !

Avec le froid qui arrive, tu me donnes envie de me glisser dans les vapeurs chaudes.
J'aime le titre de ton poème ainsi que ce "coup de projecteur" sur un moment de vie.

bisous
Philaly