L’aube soulève doucement ses paupières
L’aube soulève doucement ses paupières,
la joie ardente des forêts s’aiguise
parmi la beauté des bocages,
non loin de moi, se balancent des lys et des asphodèles
la joie ardente des forêts s’aiguise
parmi la beauté des bocages,
non loin de moi, se balancent des lys et des asphodèles
dans le jardin de notre maison,
là où coulent le Loir et nos souvenirs.
Je suis seule encore aujourd’hui,
car tu es partie pour quelques jours à la ville,
là où coulent le Loir et nos souvenirs.
Je suis seule encore aujourd’hui,
car tu es partie pour quelques jours à la ville,
ma Douce, mon amante,
reviens, j’ai tant besoin de toi,
les oiseaux savent la profondeur de mon chagrin,
et m’égaient de leurs trilles.
reviens, j’ai tant besoin de toi,
les oiseaux savent la profondeur de mon chagrin,
et m’égaient de leurs trilles.
Je suis sortie maintenant, et je suis en la prée
où nous nous sommes connues,
la brise frôle par à-coups ma robe d’organdi,
mes bas de soie brasillent,
où nous nous sommes connues,
la brise frôle par à-coups ma robe d’organdi,
mes bas de soie brasillent,
la scansion de mes escarpins berce le palais des herbes,
soudain le Désir monte, impérieux,
je vais vers un chêne,
et face à la cathédrale des rameaux,
soudain le Désir monte, impérieux,
je vais vers un chêne,
et face à la cathédrale des rameaux,
face au palais d’azur du Soleil,
face à l’innocence des mousses,
j’effeuille l’hymne de mes vêtements,
ma dextre parcourt la colline de mes seins, arrogants et lourds,
face à l’innocence des mousses,
j’effeuille l’hymne de mes vêtements,
ma dextre parcourt la colline de mes seins, arrogants et lourds,
puis, deux de mes doigts descendent lentement
jusqu’à ma rivière d’amour,
jusqu’à la grotte de ma matrice,
je recommence sans cesse mes gestes si magnifiques,
jusqu’à ma rivière d’amour,
jusqu’à la grotte de ma matrice,
je recommence sans cesse mes gestes si magnifiques,
les fleurs de volupté m'envahissent,
je crie, je tremble, je hoquette, je geins, je râle,
mes yeux de vice se troublent,
bientôt la lumière de la Jouissance m’emporte,
je crie, je tremble, je hoquette, je geins, je râle,
mes yeux de vice se troublent,
bientôt la lumière de la Jouissance m’emporte,
et je récolte le miel de mes blanches noces
que je bois en ton honneur, ô ma Vénérée,
reviens, je t’en supplie, nous fêterons nos sens grisés,
et la magnificence de nos étreintes !
que je bois en ton honneur, ô ma Vénérée,
reviens, je t’en supplie, nous fêterons nos sens grisés,
et la magnificence de nos étreintes !
Sophie Rivière