L’astre de Beauté éclaire ton visage
Les sanglots des cloches tintent,
monotones, en ce matin de printemps,
parmi les bourgs, les bois, et les forêts du Maine,
là où s’écoula notre enfance,
monotones, en ce matin de printemps,
parmi les bourgs, les bois, et les forêts du Maine,
là où s’écoula notre enfance,
seuls l’onde du Loir et les piaulements des oiseaux brisent
le sceau du silence, parfois, dans les jardins,
frissonne le parfum des fleurs, ô ma Fée, ma Vénérée.
L’astre de Beauté éclaire ton visage,
le sceau du silence, parfois, dans les jardins,
frissonne le parfum des fleurs, ô ma Fée, ma Vénérée.
L’astre de Beauté éclaire ton visage,
la volupté couronne ta Lumière, je te contemple,
et tu es de plus en plus belle,
je t’écris à tout instant des odes saphiques
que je sème aux voiles du souffle,
et tu es de plus en plus belle,
je t’écris à tout instant des odes saphiques
que je sème aux voiles du souffle,
car Femme, tu es bonté, et Amour.
Cette nuit, sur notre couche, en notre borde, près du Loir,
je t’ai étreinte des heures durant,
face à la coupe des étoiles,
Cette nuit, sur notre couche, en notre borde, près du Loir,
je t’ai étreinte des heures durant,
face à la coupe des étoiles,
tes gémissements de liesse sont parvenus
jusqu’aux bourgs, jusqu’aux cités sans âme,
jusqu’aux portiques des océans,
et des continents lointains,
jusqu’aux bourgs, jusqu’aux cités sans âme,
jusqu’aux portiques des océans,
et des continents lointains,
tes seins pigeonnants, arrogants et lourds,
bougeaient au moindre de tes mouvements,
j’ai honoré l’hermine de ton pertuis,
puis nous avons partagé le Saint-chrême de ta sève,
bougeaient au moindre de tes mouvements,
j’ai honoré l’hermine de ton pertuis,
puis nous avons partagé le Saint-chrême de ta sève,
ô mon Impératrice de joie,
tu te reposes enfin dedans la crique de mes bras.
Auparavant, je me morfondais seule à Paris,
tu m’as trouvée alors que je rôdais, désabusée
tu te reposes enfin dedans la crique de mes bras.
Auparavant, je me morfondais seule à Paris,
tu m’as trouvée alors que je rôdais, désabusée
en l’île de la Cité, sac en bandoulière,
ma robe de satin brillait sous le dais du soleil,
tandis que les rimes de mes escarpins
énervaient mes sens inapaisés,
ma robe de satin brillait sous le dais du soleil,
tandis que les rimes de mes escarpins
énervaient mes sens inapaisés,
j’ai découvert avec toi
le continent de la Féminité,
et depuis lors, je n’ai de cesse de crier au monde
la Splendeur de nos charnelles strophes !
le continent de la Féminité,
et depuis lors, je n’ai de cesse de crier au monde
la Splendeur de nos charnelles strophes !
Sophie Rivière