L'art, Monika.
Elle commença les mains nues,
Sur le trottoir, dans la rue,
Dans un p'tit coin, miséreuse,
Elle ne voulait que devenir heureuse.
Elle commença simplement,
Et de l'étui, elle sortit l'instrument,
Qu'elle porta délicatement à ses lèvres,
Voulant bien faire, comme une bonne élève.
Afin qu'il ne colle pas, doucement le suça,
Allant d'un bout à l'autre et en deçà,
Jouant graduellement de do à do,
Montant tour à tour son petit concerto.
Commençant légèrement en une belle mélopée,
Changeant de rythme d'une façon syncopée,
Modulant à l'envie, ce qu'elle fit aussitôt,
Cherchant avec ses mains un petit vibrato.
Recherchant la touche en soufflant ou inspirant,
Pour un diatonique où du tonique retrouvant,
Ses gammes chromatiques par l'usage de la langue,
Pinçant les lèvres, ne laissant pas la gorge exsangue.
Surveillant en permanence sa respiration,
Sur un tempo de jazz, selon l'inspiration,
Virtuose des trous dans l'ordre croissant,
Le retournant parfois pour tinter en gazouillant.
Cherchant dans l'appareil la lame sans cible,
Pour amplifier suavement l'âme sensible,
Sollicitant quelques larmes invisibles,
Remplaçant adroitement les armes horribles.
Elle ne demande rien sinon qu'user de son piston,
Pour vous combler messieurs et sans appréhension,
Mais, elle ne fait pas grand cas de son art, MoniKa,
Portant haut la musique de son bel Harmonica.
Luron1er
Elle commença les mains nues,
Sur le trottoir, dans la rue,
Dans un p'tit coin, miséreuse,
Elle ne voulait que devenir heureuse.
Elle commença simplement,
Et de l'étui, elle sortit l'instrument,
Qu'elle porta délicatement à ses lèvres,
Voulant bien faire, comme une bonne élève.
Afin qu'il ne colle pas, doucement le suça,
Allant d'un bout à l'autre et en deçà,
Jouant graduellement de do à do,
Montant tour à tour son petit concerto.
Commençant légèrement en une belle mélopée,
Changeant de rythme d'une façon syncopée,
Modulant à l'envie, ce qu'elle fit aussitôt,
Cherchant avec ses mains un petit vibrato.
Recherchant la touche en soufflant ou inspirant,
Pour un diatonique où du tonique retrouvant,
Ses gammes chromatiques par l'usage de la langue,
Pinçant les lèvres, ne laissant pas la gorge exsangue.
Surveillant en permanence sa respiration,
Sur un tempo de jazz, selon l'inspiration,
Virtuose des trous dans l'ordre croissant,
Le retournant parfois pour tinter en gazouillant.
Cherchant dans l'appareil la lame sans cible,
Pour amplifier suavement l'âme sensible,
Sollicitant quelques larmes invisibles,
Remplaçant adroitement les armes horribles.
Elle ne demande rien sinon qu'user de son piston,
Pour vous combler messieurs et sans appréhension,
Mais, elle ne fait pas grand cas de son art, MoniKa,
Portant haut la musique de son bel Harmonica.
Luron1er