L’AMOUR FOU
Cet homme qui régnait
Sur ses deux ventricules
Arrosait ses rosiers
Aux soirs de canicule,
Préférant voir mourir
Tous les poiriers du monde
Plutôt que se flétrir
Ses jolies fleurs girondes.
L’amour est exclusif,
Ne connaît que sa loi,
Souvent répétitif,
Toujours de bon aloi.
On le pense à quinze ans,
Baisers en monticules,
Un peu moins à vingt ans
Quand on se congratule,
En se félicitant
De ses bonnes fortunes
Qu’on étale en serpent,
En slogans de tribune.
Lui n’aimait que les roses,
Ces jolies fleurs d’été
Qui prennent si bien la pose.
Pour elles sans hésiter,
Pour ses jolies maîtresses,
Bravait les interdits
Des arrêtés sécheresse
En lance d’incendie.
Ca le rendait heureux,
Isolé dans sa bulle,
Et nul chemin pierreux
Eteint au crépuscule
Ne l’aurait détourné
De l’objet de ses peines,
Des joies renouvelées
Pour l’amour de ses reines.
Mais l’amour ça rend fou,
Et même l’amour des fleurs
Qui frise le mauvais goût
Quand il mène au malheur.
Un jour un ouragan
Détruisit les parterres
Les roses rouge sang,
Les blanches et les trémières.
Et le vieux jardinier,
Eperdu à la vue
De ce triste charnier,
Sur sa fourche pointue
D’un coup s’est abattu,
S’est fait hara-kiri.
Et les poiriers émus
N’en ont même pas souri.
Cet homme qui régnait
Sur ses deux ventricules
Arrosait ses rosiers
Aux soirs de canicule.
Cet homme qui régnait
Sur ses deux ventricules
Arrosait ses rosiers
Aux soirs de canicule,
Préférant voir mourir
Tous les poiriers du monde
Plutôt que se flétrir
Ses jolies fleurs girondes.
L’amour est exclusif,
Ne connaît que sa loi,
Souvent répétitif,
Toujours de bon aloi.
On le pense à quinze ans,
Baisers en monticules,
Un peu moins à vingt ans
Quand on se congratule,
En se félicitant
De ses bonnes fortunes
Qu’on étale en serpent,
En slogans de tribune.
Lui n’aimait que les roses,
Ces jolies fleurs d’été
Qui prennent si bien la pose.
Pour elles sans hésiter,
Pour ses jolies maîtresses,
Bravait les interdits
Des arrêtés sécheresse
En lance d’incendie.
Ca le rendait heureux,
Isolé dans sa bulle,
Et nul chemin pierreux
Eteint au crépuscule
Ne l’aurait détourné
De l’objet de ses peines,
Des joies renouvelées
Pour l’amour de ses reines.
Mais l’amour ça rend fou,
Et même l’amour des fleurs
Qui frise le mauvais goût
Quand il mène au malheur.
Un jour un ouragan
Détruisit les parterres
Les roses rouge sang,
Les blanches et les trémières.
Et le vieux jardinier,
Eperdu à la vue
De ce triste charnier,
Sur sa fourche pointue
D’un coup s’est abattu,
S’est fait hara-kiri.
Et les poiriers émus
N’en ont même pas souri.
Cet homme qui régnait
Sur ses deux ventricules
Arrosait ses rosiers
Aux soirs de canicule.