L’amante religieuse
Dans un pieux va-et-vient entre messe et promesse,
Mon amante me tient par ses mots délicieux.
Dans un vain va-et-vient entre fesse et confesse,
Mon amante appartient au Très-Haut dans les cieux.
Son missel est le sel de sa vie
Son missel est le gel de l’envie
Que j’avais de lui tendre les bras,
Que j’avais de la prendre ici-bas.
Dans un pieux va-et-vient entre messe et promesse,
Mon amante me tient par ses mots délicieux.
Dans un vain va-et-vient entre fesse et confesse,
Mon amante appartient au Très-Haut dans les cieux.
Son missel est le sel de sa vie
Son missel est le gel de l’envie
Que j’avais de lui tendre les bras,
Que j’avais de la prendre ici-bas.
Sous le buis et la croix, la voilà qui s’incline
Et qui prie à genoux près du lit qui l’attend.
Dans la nuit de son choix, la voilà qui s’échine
Et qui crie tout à coup sous mon corps haletant.
Son missel est le sel de sa vie
Son missel est le gel de l’envie
Que j’avais de lui tendre les bras,
Que j’avais de la prendre ici-bas.
Je la sens loin de moi, sous ma croupe ondulante,
Dans le four ténébreux d’un vieux confessionnal
Où l’amante en émoi va prier, pénitente,
Qu’un amour lumineux la détourne du mal.
Son missel est le sel de sa vie
Son missel est le gel de l’envie
Que j’avais de lui tendre les bras,
Que j’avais de la prendre ici-bas.
Mon amante me suit mais je sais qui l’attire
Entre Lui, l’Eternel, ou bien moi, moribond.
Mon amante me fuit mais je fais de ma lyre
Un abri dans le ciel pour son cœur vagabond.
Et qui prie à genoux près du lit qui l’attend.
Dans la nuit de son choix, la voilà qui s’échine
Et qui crie tout à coup sous mon corps haletant.
Son missel est le sel de sa vie
Son missel est le gel de l’envie
Que j’avais de lui tendre les bras,
Que j’avais de la prendre ici-bas.
Je la sens loin de moi, sous ma croupe ondulante,
Dans le four ténébreux d’un vieux confessionnal
Où l’amante en émoi va prier, pénitente,
Qu’un amour lumineux la détourne du mal.
Son missel est le sel de sa vie
Son missel est le gel de l’envie
Que j’avais de lui tendre les bras,
Que j’avais de la prendre ici-bas.
Mon amante me suit mais je sais qui l’attire
Entre Lui, l’Eternel, ou bien moi, moribond.
Mon amante me fuit mais je fais de ma lyre
Un abri dans le ciel pour son cœur vagabond.