Laisse-moi te révéler le parchemin de ta sainteté
Les sentiers dansent au gré de mes pas,
les bocages s’illuminent,
les ailes de mes paumes gravent les soleils de ta douceur
sur l’étang immaculé de ton visage,
les bocages s’illuminent,
les ailes de mes paumes gravent les soleils de ta douceur
sur l’étang immaculé de ton visage,
le vent, parfois, trousse la pluie de mes cheveux,
mais je n’en ai que faire.
Vois, non loin de nous, coule l’Anille
qui me conte la limpidité de ta clarté,
mais je n’en ai que faire.
Vois, non loin de nous, coule l’Anille
qui me conte la limpidité de ta clarté,
nos noms de baptême claquent
sur le parchemin des saisons,
laisse-moi te révéler le parchemin de ta sainteté,
et la splendeur de notre nudité
sur le parchemin des saisons,
laisse-moi te révéler le parchemin de ta sainteté,
et la splendeur de notre nudité
que chantent les oiselles,
parmi les prés et les bocages du monde.
Allons dans le giron d’humus et sur la tapisserie des mousses
afin de nous reposer,
parmi les prés et les bocages du monde.
Allons dans le giron d’humus et sur la tapisserie des mousses
afin de nous reposer,
une cloche rompt par à-coups
l’écume du silence.
Ô ma Muse, ma Vie, ma Jouvencelle d’éternité,
les flambeaux des chênes
l’écume du silence.
Ô ma Muse, ma Vie, ma Jouvencelle d’éternité,
les flambeaux des chênes
se redressent au Midi,
le suaire de lune s’enfuit vers l’occident,
suis-moi en cette clairière,
là où resplendit le calice de nos romances,
le suaire de lune s’enfuit vers l’occident,
suis-moi en cette clairière,
là où resplendit le calice de nos romances,
là nous nous sommes aimées voilà peu,
près des voiles des fougères,
sous les flèches des extases,
au fronton de la Béatitude.
près des voiles des fougères,
sous les flèches des extases,
au fronton de la Béatitude.
Le sang des sources nous berce,
les rondeaux des nuages nous abritent de leurs ombres,
calligraphions, ma Bien-Aimée,
l’écho de nos désirs
les rondeaux des nuages nous abritent de leurs ombres,
calligraphions, ma Bien-Aimée,
l’écho de nos désirs
sur les dépêches des roseaux,
je t’énoncerai, alors,
la chanson de ta Gloire,
Toi qui es si pure, Toi qui es si Femme !
je t’énoncerai, alors,
la chanson de ta Gloire,
Toi qui es si pure, Toi qui es si Femme !
Sophie Rivière