Laisse-moi te dire la mélopée de notre Passion
Quand jubile l’étoile du matin, le diadème d’une goutte d’eau
effeuille ma chevelure d’ébène,
je m’élance alors dans le sang d’avenir,
dans le reposoir de nos âmes,
effeuille ma chevelure d’ébène,
je m’élance alors dans le sang d’avenir,
dans le reposoir de nos âmes,
là où s’élèvent les colombes, et les merles,
le Loir s’écoule aux bras des vallons,
le ciel d’azur s’entrouvre à la fraîcheur des liserons
qui brodent les initiales de ton nom,
le Loir s’écoule aux bras des vallons,
le ciel d’azur s’entrouvre à la fraîcheur des liserons
qui brodent les initiales de ton nom,
le cristal de nos rires éclate sur les sceaux d’éternité,
laisse-moi te dire, ma Sirène, mon amante,
la mélopée de notre Passion
dessus l’hostie de ta délicatesse et de ta douceur.
laisse-moi te dire, ma Sirène, mon amante,
la mélopée de notre Passion
dessus l’hostie de ta délicatesse et de ta douceur.
Le Soleil est l’enfant de la nuit, et nous déifie
quand nous paraissons au souffle des saisons,
arpentons les blasons des prairies,
j’erre sans cesse avec Toi,
quand nous paraissons au souffle des saisons,
arpentons les blasons des prairies,
j’erre sans cesse avec Toi,
paume contre paume,
face à la mantille du jour
face à la lisière des flaques de clarté,
je m’arrête parfois, et je te récite des roses de poésie,
face à la mantille du jour
face à la lisière des flaques de clarté,
je m’arrête parfois, et je te récite des roses de poésie,
à toute minute,
écoute les printemps de mon Désir.
Je me serre, maintenant, frissonnante,
tout contre toi,
écoute les printemps de mon Désir.
Je me serre, maintenant, frissonnante,
tout contre toi,
les bruyères s’ouvrent au gré de mes escarpins,
entrons dans l’humble chapelle abandonnée
qui somnole au creux de la voilette des âges,
psalmodie-moi des odes saphiques
entrons dans l’humble chapelle abandonnée
qui somnole au creux de la voilette des âges,
psalmodie-moi des odes saphiques
à la voile de l’horizon,
danse avec mes mots,
délivre-moi à genoux des strophes de langueur,
redis-moi l’ivresse des herbes et de la mousse,
danse avec mes mots,
délivre-moi à genoux des strophes de langueur,
redis-moi l’ivresse des herbes et de la mousse,
mes lèvres cueillent la liesse des chuchotis,
célèbre l’antienne de ma Félicité, sois
la passeuse de ma sainteté, délaisse ma robe, et à même
les stèles de la glèbe, épelle l’épithalame de mes seins de Gloire !
célèbre l’antienne de ma Félicité, sois
la passeuse de ma sainteté, délaisse ma robe, et à même
les stèles de la glèbe, épelle l’épithalame de mes seins de Gloire !
Sophie Rivière