Laisse-moi cueillir la rose de tes lèvres

[rivière]

Laisse-moi cueillir la rose de tes lèvres

Je veux te conquérir,
te posséder,
mon amante, ma garce,
sentir tes seins contre les miens,

je veux,
sous le faix de ton regard pervers,
frotter l’arche de mes hanches
contre les tiennes,

laisse mes paumes
parcourir
le comté de tes aisselles,
laisse ma lippe

cueillir la rose de tes lèvres,
chevaucher
comme les tribades de Sappho
l’hermine de ton pertuis,

laisse ma dextre
errer
sur
les grèves de ta nudité,

puis
qu’elle s’enfonce lentement
dans
le delta de ton vagin

jusqu’à
l’écume de ta matrice,
jusqu’à
tes orgues de liesse,

puis, à genoux,
je t’avouerai en sanglotant,
ma Sainte,
la rage de mon amour,

enfin, quand tombera la brune,
nous nous endormirons enchevêtrées,
l’une dans l’autre,
dedans les rimes de la félicité !


Sophie Rivière​

 

[julotlaterreur]

Chère Sophie, ce poème est un vrai bonheur, si j'avais été une fille, j'aurais eu plaisir a être ton amante, c'est un vrai torrent de félicité !

 

[rivière]

Merci beaucoup julotlaterreur pour l'extrême gentillesse de ton message.

J'évoque ici à la fois la beauté de mon amante pendant l'acte d'amour, et
la tendresse qui nous enveloppe toutes deux. Tu as raison de dire qu'en ces
moments de liesse, nous vivons que "c'est un torrent de félicité".

A bientôt de te lire. Amitiés poétiques.

Sophie