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L'agonie

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#1
L'agonie
en vers libres au nombre de pied irrégulier
en assonance aux rimes imparfaites
« féminines/masculines et singulières/plurielles non respecté »
pour donner plus de sincérité aux dernières paroles
d'une agonisante qui n'a pas le temps de peser tous ses mots


J'ai roulé pas mal ma bosse,
Comme une sale gosse,
J'ai le goût du sang dans la bouche,
Et la pluie qui me douche,
Ne peut enlever tout ce pétrole,
De mes cheveux de troll,

J'étais une princesse me voilà Cendrillon,
On a souillé tous mes cotillons,
La nuit sous les réverbères,
j'entrecroise les démons et tous leurs cerbères,
Dans les rues le vent s'engouffre,
A mon nez des odeurs de souffre,

Ne croyez pas que je suis en vie si je respire,
J'agonise, je suffoque, je transpire,
Je crache là mon dernier râle,
Sur votre quête du Saint Graal,
Tous vos dieux, votre philosophie, votre idéologie,
Moi seul connaissait le secret sans faire l’apologie,

J'avais les forêts pour habit, le lit des rivières,
Comme berceau, j’attends là ma civière,
Je n'entends déjà plus l'oiseau sur la branche,
On s'est payé une bonne tranche,

C'est fini, je rends les armes,
Vous pouvez faire mille bruits, mille vacarmes,
Construire des routes, des autoroutes,
Ma peau n'est plus que croûtes,
Et mes os calcaires devenus si fragiles,
Malgré mes tempêtes, mes soubresauts je ne suis plus si agile,

Et mon esprit s'évade aérien,
Pleurer, se lamenter ne servira à rien,
Il faudrait être du cosmos grand chirurgien,
Une dernière révolution à mon bonnet phrygien,
Boire des tisanes sans O.G.M, sans pesticides,
Mais vous avez déjà commis bien d'autre régicides,

J'ai un trou entre mes côtes,
Vos spéculations ont atteint leurs surcotes,
Mon cœur saigne chaud comme la lave,
Il faudra encore pour quelques instants que j'en bave,
Je suis étendue là sur le sable,
Pendue à l'univers par un câble,

Et ma tête tourne, tourne, tourne,
Et ma vie au jour le jour s'ajourne
 
Dernière édition:

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#5
Un déraciné pleure son agonie!

Merci Zuc, le goutte à goutte est malheureusement de toute beauté!
Amicalement, Poly
Merci Poly,

ne sommes nous pas malades, la malade se meurt et nous nous écrivons son oraison,
comme être sur un bateau qui coule et se dire vite! écrivons un beau poème, c'est cool!
c'est idiot pendant ce temps notre ordi consomme mais que faire? bon moi vu l'heure je vais peut être allé manger bio
 

Polymnie2

Maître Poète
#6
Merci Poly,

ne sommes nous pas malades, la malade se meurt et nous nous écrivons son oraison,
comme être sur un bateau qui coule et se dire vite! écrivons un beau poème, c'est cool!
c'est idiot pendant ce temps notre ordi consomme mais que faire? bon moi vu l'heure je vais peut être allé manger bio
Oui, nourrissons-nous d'une autre peau!

Amitiés, Poly