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L'absinthe

OLIVIERW

Maître Poète
#1
L’absinthe

Il est tard, une femme entre dans le café
Et s’assoit près du comptoir, elle est assoiffée
Hèle le serveur, qui s’empresse à la servir
Etonné du besoin urgent à assouvir.

L’élixir pur est versé dans un verre, cuillère
Mise dedans, ensuite la pauvre ouvrière
Place un demi-sucre, verse de l’eau glacée
Au goutte à goutte, la Bleue produit ses effets.

Sur la table, le verre posé rempli d'absinthe
La liqueur verte mêlée à l'eau, prend la teinte
Vitreuse et nacrée, un gros homme rubicond
Tape du pied, joue un air d’accordéon.

Dans la salle, son amant, la prend par le bras
L’invite à danser, on ressent son embarras
Le couple s’agite sur la piste embrumée
Par les cigares et les volutes de fumée.

Le morceau terminé, ils retournent à leur place
Lui, c’est un godelureau, aux cheveux filasses
Souteneur qui fait travailler sa belle dame
Et la fée verte remplit les cœurs à Paname !

L’assonnoir

Dans les vapeurs d'alcool, j'écris un assonnoir
Sur le coin du zinc d'un vieil estaminet
Entre deux verres d'absinthe et les maux noirs
J'ai pris cet endroit malfamé pour cabinet.

J'erre des heures dans cette étrange gargote
Je m'adonne souvent à des jeux de tripot
Ce climat malsain et glauque, me ravigote
J'aime le décor encanaillé des bistrots.

Sur le papier des mots ivres, éméchés
Qui titubent, trébuchent, la gorge asséchée
Par manque d'encre, devenus de vrais pochards.

Cet assommoir, la descente vers les enfers
Je vais rejoindre mon bel ami Lucifer
Où je vais terminer ma vie, comme clochard !