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La Sonate à Paris

#1
La Sonate à Paris

Je traverse Paris l’argile dans mes pieds
Les buildings de Paris
Me retournent la tète
L’âme de Paris
Sur moi se rejette
Chaque fois que mon cœur répète
Je traverse Paris l’argile dans mes pieds.

O Paris ,Paris bois au creux de ma main
Cette eau pure où se mirent
Le Lys ,le thym ,l’églantin
La lavande et les lauriers-roses
Er reçois de mon cœur, de mes mains
Ce panier où s’enlacent le romarin
Et les giroflées à peine écloses

O combien je t’aime, sœur de la verte Versailles
Sentant l’air des royaux jardins
Où fleurit le Lys au charme enfantin
Où les claires fontaines, nid des retrouvailles
Vibrent leur roulis argentin

Quand ton dense troupeau de trains
Au soir bêlant le long des rails
Déverse ce riche parfum des lointaines Contrées
Et éveille en mon cœur sur fines mélopées
Le rire d’une belle passagère
A la touche de voix étrangère
Que j’ai rencontrée un jour
Aux alentours de l’Opéra
Et sur un doux baiser d’amour
Me murmura : Demain on se verra

O Paris, bois au creux de ma main
Cette eau que purifia l’argile
Et que ridèrent les souffles saints
Du Coran et de L’Évangile
Que parfuma le Myrte de Hira
Et où se mira la Rose de Marie O Paris !
Cette eau bénite où puisèrent tant de Pasteurs
S’écoule flûte mystique charmant tes heures

O Paris par-delà Les Halles
Où fleurit l’estival Carnaval
Par-delà la Porte de Vincennes
Où nichent mille cheyennes
Enviant le charme pastoral
Riant dans les yeux des gitanes

Combien je t’aime Paris ! O charmant pré
Fleurissant en violette, en rose thé
S’ouvrant en tendre cœur
Chantant en sublime Chœur
L’auguste Hymne à Versailles
La colombe couve ses petits au corset velouté
Dans un vaste nid de paille

O Paris voici venir la douce Seine
Où nagent en chantant les sirènes
Labourant les courtils bleus
Sous le charme changeant des cieux
Pleuvant en gerbes d’amour
Les nacelles s’enlacent à chaque tour
Vidant la coupe où émergent les tendresses
Les blanches Nymphes te baignent de caresses
Fredonnent sur un antique air de Corinthe :
O Paris bois de nos belles mains d’où suinte
Cette eau bénite où puisèrent tant de Pasteurs
Qui de leur mystique flûte charment tes heures

Et moi humble trouvère ,le Luth en bandoulière
Longeant le tout Paris au fil de la rivière
Fredonnant en nostalgiques Mawawils
En doux et féeriques Yalils
Un refrain pêché sur le Nil :

Je traverse Paris l’argile dans mes pieds
Les buildings de Paris
Me retournent la tète
L’âme de Paris
Sur moi se rejette
Chaque fois que mon cœur répète
Je traverse Paris l’argile dans mes pieds.

Luthoriental 1988
 
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