La soie de l’aurore
La soie de l’aurore s’attarde sur les flots du Loir,
et monte vers les ciels du Maine, tandis que
les longs voiles des étoiles s’enfuient, au loin vers l’occident,
les oiselles s’éveillent dans les vaisseaux des bocages.
et monte vers les ciels du Maine, tandis que
les longs voiles des étoiles s’enfuient, au loin vers l’occident,
les oiselles s’éveillent dans les vaisseaux des bocages.
J’erre, alanguie par les senteurs des hyacinthes
et des amarantes, parmi le sang des chemins creux,
parmi les cathédrales des fougères,
le Soleil effleure les roses de ma peau,
et des amarantes, parmi le sang des chemins creux,
parmi les cathédrales des fougères,
le Soleil effleure les roses de ma peau,
ma robe courte de satin, mes bas de soie,
et mes porte-jarretelles luisent, et psalmodient au monde
les strophes de ma Beauté, le vent soulève par à-coups
ma longue chevelure d’ébène
et mes porte-jarretelles luisent, et psalmodient au monde
les strophes de ma Beauté, le vent soulève par à-coups
ma longue chevelure d’ébène
qui pend à la misaine de mon corps,
et rapporte à l’Univers la scansion de mes escarpins
dessus le baldaquin des mousses. Poétesse de Sappho,
j’écris à tout instant, sur les lèvres du jour et de la nuit,
et rapporte à l’Univers la scansion de mes escarpins
dessus le baldaquin des mousses. Poétesse de Sappho,
j’écris à tout instant, sur les lèvres du jour et de la nuit,
l’or des effluves et des psaumes d’impudeur
à ta gloire, ô ma Sirène, ma Vierge d’innocence,
toi qui es absente, toi qui sais la Splendeur de ma féminité,
toi qui m’édictes des messages de joie,
à ta gloire, ô ma Sirène, ma Vierge d’innocence,
toi qui es absente, toi qui sais la Splendeur de ma féminité,
toi qui m’édictes des messages de joie,
prends-moi et emmène-moi à nouveau sur les rivages
de la Jouissance si pure et belle,
jusqu’au delta de mes sanglots de rut.
Aujourd’hui, mes sens inapaisés me tenaillent,
de la Jouissance si pure et belle,
jusqu’au delta de mes sanglots de rut.
Aujourd’hui, mes sens inapaisés me tenaillent,
je vais dans la clairière
où nous sommes rencontrées voilà peu,
j’ôte mes vêtements, les citadelles de mes seins arrogants
et lourds durcissent à ton évocation,
où nous sommes rencontrées voilà peu,
j’ôte mes vêtements, les citadelles de mes seins arrogants
et lourds durcissent à ton évocation,
l’empire de ma Fourrure-pétales s’ouvre
sous ma dextre attendrie que je mouille de salive,
et face aux paupières des ancolies, je l’enfonce lentement
de ma rivière d’amour à la grotte de ma matrice, je recommence
sous ma dextre attendrie que je mouille de salive,
et face aux paupières des ancolies, je l’enfonce lentement
de ma rivière d’amour à la grotte de ma matrice, je recommence
sans cesse ces gestes si beaux, je hoquette des rimes de Grâce,
je gémis, cambrée par la houle de la luxure, soudain
le lait de ma sève sourd et je le bois en ton honneur,
à ton retour, possède-moi, magnifie ma féminité, je le veux !
je gémis, cambrée par la houle de la luxure, soudain
le lait de ma sève sourd et je le bois en ton honneur,
à ton retour, possède-moi, magnifie ma féminité, je le veux !
Sophie Rivière