Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

la semence miséreuse !!! D'après ""Le Vallon "" de Lamartine

lilasys

Maître Poète
#1
Lilasys............ 9,75/10
Sur le poème d'un auteur de votre choix garder le mot de bout des vers !!

Médaille de Bronze

Pour "seul sort"... peu harmonieux, le fond est superbe, bravo
Un écrit sous forme de réquisitoire contre la vie et ses dérives actuelles,
Traitées avec brio tout en restant très poétique...Bravo !
( nul ne connaît ) ( croyant en l'eau...) ( aucune fleur ne demeure )
(seul sort.. un peu gênant à la lecture )



D'après " Le Vallon " de Alphonse Lamartine
( Rimes alternées ABAB )


10 ... la semence miséreuse

Les cieux fermés sous toute vie et espérance,
Laisse la morsure d’un venin pour seul sort ;
Oubliez les cris de joie de cette chère enfance,
Nul être à ce jour ne connait l’heure de la mort.


Si entre ruisseaux taris se meurt une vallée :
L’imposture est le prix de billets épais,
Face inconnue cherche sur chevelure entremêlée,
L’infortune de poux dont les stigmates piétinent la paix.


Le soupir des rigoles où se perd la riche verdure
Ces messieurs, rubis sur ongle soupire le vallon ;
Riches de leurs pensées et actes en leur murmure,
L’oubli est facile quand ils ne portent de nom.


L’inspiration vicieuse à ce jour n’est écoulée ;
Ce passant au pas alerte signe en rires son retour :
Mauvais époux insipides que nulle femme troublée
Ne trouve de carrousel pour fêter le clair du jour.


Le drap de toile soumis sous la griffe se couronne,
Se lave le matin, caché sur la berge des ruisseaux ;
Le vol d’une cigogne perdue dans un ciel monotone,
Perd son allure sur la psyché des vagues et eaux.


Aucune censure pour ces minerais Ô verdure,
L’accueil de chaussures cirées est porte ouverte aux yeux,
Si la boue incrustait leurs âmes par simple nature,
Le chant du rossignol percerait les nuages des cieux.


Ils ont voilé tant de maux et craché sur la vie ;
Le fleuve de l’enfer fait boire à la source du Léthé.
Ces oiseux au fond de flammes, carnèle qu’on oublie :
Croyants au l’eau divine d’un bénitier, marge de félicité.


Le corps est un grelot qui émancipe le silence ;
Les musiciens muets s’agenouillent en arrivant,
Laissent les clairons courir au-delà la distance,
Les incrédules menés en bateau par la portée du vent.


La catin des bas quartiers a comme campagne le nuage,
S’épanouit dans ce clair obscur, d’un film du passé ;
L’enfance choyée est le bouton d’or collé en image
Une vieille commode où la groupie miteuse a effacé.


Pose tes mains et tes pieds dans ce lieu dit asile,
Là où l’aliéniste comble ton esprit d’un vif espoir,
Il sied à merveille quand les artistes cèdent la ville,
Adoptent les sentiers où les arbres dansent le soir.


Chacun chausse son âme de la dernière poussière ;
Les sandales trouées imbibent la joie à jamais ;
La liberté est suspendue qu’importe la carrière
Le glaive au cœur pour la colombe de la paix.


Tout est écrit sur les feuilles craquelées de l’automne,
L’histoire crayonne sur la plus haute cime des coteaux ;
Le mot honneur sur le bord des lèvres, je n’abandonne,
Les cendres du fantôme seront l’égout de vos tombeaux.


Le plaine sature et ne crie plus des amours et des t’aime ;
Elle vocifère en son antre une rage pour toujours :
Seul l’aveugle pardonne les peines, sueurs et quand même,
L’homme oublie les rayons des nuits et des jours.


La terre fissure son visage de chiendent et pisse encore :
Les huiles bienfaisantes sulfatées font des riens, tu perds ;
Peu importe les formes géométriques de ce cher Pythagore,
Quand s’anéantissent ces remparts au fracas des concerts.


Diviser les hommes est la loi incontournable de la terre ;
Aucune fleur demeure sous le souffle de l’aquilon ;
Ceci mesdames, messieurs n’est à vos yeux un mystère
L’avalanche serpente à travers les arbres du vallon.


Ma foi sans spiritualité, décapsule l’intelligence :
Ce faux Demi -Dieu, en décennies est l’auteur !
Si le ciel tombait sur la tête, honorerait le silence :
Muet, sourd, ne peut attendre le miracle d’un cœur.


LILASYS

********

Le vallon Alphonse Lamartine

Mon coeur, lassé de tout, même de l'espérance,
N'ira plus de ses voeux importuner le sort ;
Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance,
Un asile d'un jour pour attendre la mort.

Voici l'étroit sentier de l'obscure vallée :
Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais,
Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée,
Me couvrent tout entier de silence et de paix.

Là, deux ruisseaux cachés sous des ponts de verdure
Tracent en serpentant les contours du vallon ;
Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure,
Et non loin de leur source ils se perdent sans nom.

La source de mes jours comme eux s'est écoulée ;
Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour :
Mais leur onde est limpide, et mon âme troublée
N'aura pas réfléchi les clartés d'un beau jour.

La fraîcheur de leurs lits, l'ombre qui les couronne,
M'enchaînent tout le jour sur les bords des ruisseaux,
Comme un enfant bercé par un chant monotone,
Mon âme s'assoupit au murmure des eaux.

Ah ! c'est là qu'entouré d'un rempart de verdure,
D'un horizon borné qui suffit à mes yeux,
J'aime à fixer mes pas, et, seul dans la nature,
A n'entendre que l'onde, à ne voir que les cieux.

J'ai trop vu, trop senti, trop aimé dans ma vie ;
Je viens chercher vivant le calme du Léthé.
Beaux lieux, soyez pour moi ces bords où l'on oublie :
L'oubli seul désormais est ma félicité.

Mon coeur est en repos, mon âme est en silence ;
Le bruit lointain du monde expire en arrivant,
Comme un son éloigné qu'affaiblit la distance,
A l'oreille incertaine apporté par le vent.

D'ici je vois la vie, à travers un nuage,
S'évanouir pour moi dans l'ombre du passé ;
L'amour seul est resté, comme une grande image
Survit seule au réveil dans un songe effacé.

Repose-toi, mon âme, en ce dernier asile,
Ainsi qu'un voyageur qui, le coeur plein d'espoir,
S'assied, avant d'entrer, aux portes de la ville,
Et respire un moment l'air embaumé du soir.

Comme lui, de nos pieds secouons la poussière ;
L'homme par ce chemin ne repasse jamais ;
Comme lui, respirons au bout de la carrière
Ce calme avant-coureur de l'éternelle paix.

Tes jours, sombres et courts comme les jours d'automne,
Déclinent comme l'ombre au penchant des coteaux ;
L'amitié te trahit, la pitié t'abandonne,
Et seule, tu descends le sentier des tombeaux.

Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime ;
Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours
Quand tout change pour toi, la nature est la même,
Et le même soleil se lève sur tes jours.

De lumière et d'ombrage elle t'entoure encore :
Détache ton amour des faux biens que tu perds ;
Adore ici l'écho qu'adorait Pythagore,
Prête avec lui l'oreille aux célestes concerts.

Suis le jour dans le ciel, suis l'ombre sur la terre ;
Dans les plaines de l'air vole avec l'aquilon ;
Avec le doux rayon de l'astre du mystère
Glisse à travers les bois dans l'ombre du vallon.

Dieu, pour le concevoir, a fait l'intelligence :
Sous la nature enfin découvre son auteur !
Une voix à l'esprit parle dans son silence :
Qui n'a pas entendu cette voix dans son coeur ?

Alphonse Lamartine


 

lilasys

Maître Poète
#3
Merci Thomas j'ai pris Lamartine car là vu la longueur de ses poèmes c'était un vrai défi !! Difficile pour moi , j'ai joué et finalement une récompense quand même .....
Bonne journée ......
 

Perceval

Maître Poète
#5
c'est vraiment très fort de ta part !
Tu as su trouver la parade a la longueur du poème, j'ai eu beaucoup de plaisir a le lire !!
Jamais oh Dieu jamais je n'arriverai a être aussi doué ! Respect ! mdr :p
Mes amitiés a toi 2.jpg

Perceval
 

lilasys

Maître Poète
#6
c'est vraiment très fort de ta part !
Tu as su trouver la parade a la longueur du poème, j'ai eu beaucoup de plaisir a le lire !!
Jamais oh Dieu jamais je n'arriverai a être aussi doué ! Respect ! mdr :p
Mes amitiés a toi Afficher la pièce jointe 27097

Perceval
Franchement Marc j'ai trouvé facile de choisir un auteur, bien sur une poésie plus courte est plus simple ... Garder le dernier mot du ver et écrire autre chose pour moi j'ai beaucoup aimé !! ce concours a été une réussite, une participation sympathique.....
Je te remercie pour tes éloges ça m'intimide !!! J'avoue :oops: , dans ce site il y a vraiment de grands poètes, je suis encore loin de leur niveau...Mais je suis plutôt dans le fond du sujet que dans la forme :p
Bisous