La passe du diable...
Quand sifflent les aigles, là-haut sur la montagne,
On sent la morsure du vent, la terreur qui parcourt
Les environs. Le soleil illumine encore la face Sud,
Délaissant déjà le versant balayé d'un souffle rude.
Au soir les pierres gémissent, paralysant l'alentour.
Le démon rôde entre les pics, là où l'ombre gagne...
La démesure s'installe, on peut imaginer le diable
Chevauchant les aiguilles de pierres enflammées.
Les orgues de glace irradiant à la lueur de la lune,
Brusquement apparues, terrifient l'âme à chacune
De leurs secousses. Un démon vient de s'éveiller,
Hurlant, défiant l'ange du ciel en un cri effroyable...
La pénombre s'installe, sauf sur la grande crevasse
Où l'on peut apercevoir deux faisceaux rougeoyants
Se promenant sur les parois ouvertes de son antre.
On distingue un bruit de sabots escaladant le ventre
De la montagne...Mais soudain les chouettes ululant,
Manifestent un mécontentement au creux de la passe...
Le démon chasse, face à ce monstre la vie trépasse,
Il est sournois, laid et plein de mauvaises intentions...
Il porte en lui la flamme brûlante de l'enfer, il guette,
Tentations est sa devise...Tapi dans le noir, il se jette
Sur le faible égaré en ce lieu.D'une flambée d'illusions
Lui souhaite la bienvenue, puis de son feu le terrasse...
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