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LA PANDEMIE DU SIECLE

LLUMIERELIVE

Maîtresse des concours
Membre du personnel
#1
LA PANDEMIE DU SIECLE

animaux malades de la peste.jpg



D’après les Animaux malades de la peste (Jean de La Fontaine)



Un virus qui répandit la terreur,
Mal que les potentats en leurs fureurs
Inventèrent pour anéantir le menu fretin,
Le Covid (puisqu’il fallu lui trouver un nom)
Capable d’éliminer sans canon,
Faisant de l’humanité son festin.
Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient effrayés :
On n’en voyait point en bonne santé
A chercher le soutien d’un remède ;
Nul mets n’excitait ces bipèdes ;
Ni rapace ni brigand n’épiaient
La douce et l’innocente liberté.
Les amoureux se fuyaient :
Plus de fougue plus de satiété.
Macron tint conseil et dit : mes chers concitoyens,
Je crois que le Covid est un bien
Pour nos âmes cette infortune ;
Que le plus atteint d’entre nous
Se sacrifie aux remous,
Peut-être il obtiendra un vaccin sans lacune.
L’histoire nous apprend qu’en telles pandémies
On fait de pareilles infamies :
Nous nous flattons donc point ; usons de nos savoirs
L’état de nos pouvoirs.
Pour moi, satisfait de ma fortune
J’ai dévoré ne laissant que quelques plumes.
Que m’avaient-ils fait ? Ils avaient quelques piécettes :
Même il m’est arrivé de dévorer
Le banquier.
Je me dévouerai donc, en vedette.
Qu’il est bon de faire comme moi, chef de la nation
Car on doit souhaiter selon bon entendement
Que le plus coupable d’entre nous soit touché mortellement.
Monsieur le président, dit un de ses acolytes, vous êtes une divination ;
Vos scrupules ne sont pas fondés ;
Et bien, plumailler ce peuple attardé,
Est-ce un pécher ? Non, non ce sont des canailles !
En les croquant vous honorez cette racaille.
Et quant au banquier l’on peut bien avouer
Qu’il était indigne de leur accorder monnaie.
Ils ne sont bons que pour mauvaise ivraie
Et n’accéder qu’à chimère renommée,
Ainsi dit la Chancelière, et flatteurs d’ovationner.
On n’osa trop point parler
Ni de la Chine, ni de Russie, ni des autres puissances,
Les moins regrettables offenses.
Tous les chefs d’états, jusqu’aux moindres ministres,
Au dire de chacun, n’étaient guère au supplice.
Un gilet jaune vint à son tour et dit : Nous voulions
Qu’en le Palais et Matignon fumes entendus,
La faim, l’inégalité, la soumission,
Quelques diables aussi nous ont entretenus,
Je tondis avec mes amis les avenues des nantis.
Nous n’en avions nul droit, faut reconnaitre.
A ces mots on cria haro sur ce vil être.
Un puissant très bien loti
Prouva avec hargne son courroux :
Qu’il fallait occire ces plein de poux,
Ces pelés, ces galeux d’où venaient les tourments.
Leurs sorts furent jugés hâtivement,
Rien que sur eux le virus devait aveuglément
Expier leurs forfaits abominables.
Selon que vous serez rutilant ou indigent,
Le jugement des grands vous rendront misérables.



 

luron1er

Administrator
Membre du personnel
#2
C'est d'une bière qu'ils avaient pris le nom,
De corona, il fut féminisé,
De la covid devint son nouveau nom,

En tout pays les bières furent vite entassées.
 

GABY73

Maître Poète
#3
LA PANDEMIE DU SIECLE

Afficher la pièce jointe 33409



D’après les Animaux malades de la peste (Jean de La Fontaine)



Un virus qui répandit la terreur,
Mal que les potentats en leurs fureurs
Inventèrent pour anéantir le menu fretin,
Le Covid (puisqu’il fallu lui trouver un nom)
Capable d’éliminer sans canon,
Faisant de l’humanité son festin.
Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient effrayés :
On n’en voyait point en bonne santé
A chercher le soutien d’un remède ;
Nul mets n’excitait ces bipèdes ;
Ni rapace ni brigand n’épiaient
La douce et l’innocente liberté.
Les amoureux se fuyaient :
Plus de fougue plus de satiété.
Macron tint conseil et dit : mes chers concitoyens,
Je crois que le Covid est un bien
Pour nos âmes cette infortune ;
Que le plus atteint d’entre nous
Se sacrifie aux remous,
Peut-être il obtiendra un vaccin sans lacune.
L’histoire nous apprend qu’en telles pandémies
On fait de pareilles infamies :
Nous nous flattons donc point ; usons de nos savoirs
L’état de nos pouvoirs.
Pour moi, satisfait de ma fortune
J’ai dévoré ne laissant que quelques plumes.
Que m’avaient-ils fait ? Ils avaient quelques piécettes :
Même il m’est arrivé de dévorer
Le banquier.
Je me dévouerai donc, en vedette.
Qu’il est bon de faire comme moi, chef de la nation
Car on doit souhaiter selon bon entendement
Que le plus coupable d’entre nous soit touché mortellement.
Monsieur le président, dit un de ses acolytes, vous êtes une divination ;
Vos scrupules ne sont pas fondés ;
Et bien, plumailler ce peuple attardé,
Est-ce un pécher ? Non, non ce sont des canailles !
En les croquant vous honorez cette racaille.
Et quant au banquier l’on peut bien avouer
Qu’il était indigne de leur accorder monnaie.
Ils ne sont bons que pour mauvaise ivraie
Et n’accéder qu’à chimère renommée,
Ainsi dit la Chancelière, et flatteurs d’ovationner.
On n’osa trop point parler
Ni de la Chine, ni de Russie, ni des autres puissances,
Les moins regrettables offenses.
Tous les chefs d’états, jusqu’aux moindres ministres,
Au dire de chacun, n’étaient guère au supplice.
Un gilet jaune vint à son tour et dit : Nous voulions
Qu’en le Palais et Matignon fumes entendus,
La faim, l’inégalité, la soumission,
Quelques diables aussi nous ont entretenus,
Je tondis avec mes amis les avenues des nantis.
Nous n’en avions nul droit, faut reconnaitre.
A ces mots on cria haro sur ce vil être.
Un puissant très bien loti
Prouva avec hargne son courroux :
Qu’il fallait occire ces plein de poux,
Ces pelés, ces galeux d’où venaient les tourments.
Leurs sorts furent jugés hâtivement,
Rien que sur eux le virus devait aveuglément
Expier leurs forfaits abominables.
Selon que vous serez rutilant ou indigent,
Le jugement des grands vous rendront misérables.
Bien vu
Bonne levture
Merci pour le partage
Amicalement
Gaby