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La paix des campagnes

rivière

Maître Poète
#1
La paix des campagnes

Le crépuscule tombe lentement
dessus les bocages, et les hameaux du Maine,
les oiselles se cachent dans les vaisseaux des arbres,
tandis que nous errons, paumes entrelacées,

appuyées contre les vitraux des nuages,
parmi le sang de la prée, et la paix des campagnes.
l’onde du Loir s’échoue à nos pieds, et brille,
non loin de nous, pleurent les étoiles,

le souffle soulève, par à-coups, ma longue chevelure d’ébène,
et ma robe courte de tulle noire.
Les cierges de la lune éclaire nos pas maintenant,
les chemins s’ouvrent à la scansion de nos escarpins,

je te quitte parfois, et je ramasse
des amarantes, des lys, et des violettes blanches,
ces fleurs que tu aimes tant,
ô ma Sirène, mon amante, toi qui as fait de ma Vie un poème.

Tes mains de volupté ruissellent de tendresse
dès que tu redécouvres à tout instant
la Fourrure de ma corolle d’amour,
et mes seins lourds auréolés de Grâce,

mes mots d’impudeur éclosent alors,
et aiguisent mes divins tourments,
je suis ta servante et ta poétesse
depuis que tu as exaspéré mes désirs un soir de décembre.

J’ai râlé, et gémi de liesse,
accrochée à tes mamelons durcis de Plaisir,
emportée par le flux et le reflux de ma Jouissance si belle,
peu m’importe les discours des prêtres de tout poil

vitupérant contre les péchés de Chair,
j’aime le pontificat de ta Lumière quand tu penches sur moi,
que tu déposes sur mes lèvres l’éclat d’un baiser,
et que devenue farouche, tu me possèdes des heures durant.

Vois ce chêne là-bas, dévêts-moi près de lui, fais de même,
emmène moi jusqu’au spasme suprême,
là où règne la Femme, bois le nectar de ma sève,
et je serai Tienne à jamais, ô ma Béatitude !

Sophie Rivière