Broncher, je ne saurais... Je ne l'ai jamais fait...
Vous aimiez mon courage et ma force tranquille.
Toujours droit et allant, longues rênes au surfaix,
Attentif, à l'écoute, volontaire et docile.
Reculer ? Que nenni ! Quelles que soient les embûches,
Que le terrain soit lourd ou bien qu'au déboulé,
Surgissant du taillis, sangliers ne débuchent,
J'ai toujours tiré franc sans jamais m'affoler.
J'ai croisé, en partant, la jument rachetée.
Elle a du coûter cher car je l'ai trouvée belle
Une épaule puissante, des jarrets bien campés
Je comprends le besoin de sous dans l'escarcelle.
C'est vrai que j'ai vieilli... Ma crinière devient blanche,
Un éparvin me gêne et je boîte souvent,
Il m'est devenu dur de déplacer mes hanches.
J'ai perdu la souplesse de mes années d'avant...
J'ai reconnu l'odeur... Déjà dans le camion,
Qui m'amenait ici, les effluves étaient fortes.
Dans ce sombre couloir , plus aucune question
Oui, je vais à la mort et je suis à ses portes.
Broncher, je ne saurai... Reculer ? que nenni !
Puisque mourir il faut, alors, avec panache !
Sans gémir, sans se plaindre, le travail accompli,
Fier et droit, comme tronc tranché par une hache...
Vous aimiez mon courage et ma force tranquille.
Toujours droit et allant, longues rênes au surfaix,
Attentif, à l'écoute, volontaire et docile.
Reculer ? Que nenni ! Quelles que soient les embûches,
Que le terrain soit lourd ou bien qu'au déboulé,
Surgissant du taillis, sangliers ne débuchent,
J'ai toujours tiré franc sans jamais m'affoler.
J'ai croisé, en partant, la jument rachetée.
Elle a du coûter cher car je l'ai trouvée belle
Une épaule puissante, des jarrets bien campés
Je comprends le besoin de sous dans l'escarcelle.
C'est vrai que j'ai vieilli... Ma crinière devient blanche,
Un éparvin me gêne et je boîte souvent,
Il m'est devenu dur de déplacer mes hanches.
J'ai perdu la souplesse de mes années d'avant...
J'ai reconnu l'odeur... Déjà dans le camion,
Qui m'amenait ici, les effluves étaient fortes.
Dans ce sombre couloir , plus aucune question
Oui, je vais à la mort et je suis à ses portes.
Broncher, je ne saurai... Reculer ? que nenni !
Puisque mourir il faut, alors, avec panache !
Sans gémir, sans se plaindre, le travail accompli,
Fier et droit, comme tronc tranché par une hache...