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La mort du débardeur

Margho

Maître Poète
#1
Broncher, je ne saurais... Je ne l'ai jamais fait...
Vous aimiez mon courage et ma force tranquille.
Toujours droit et allant, longues rênes au surfaix,
Attentif, à l'écoute, volontaire et docile.

Reculer ? Que nenni ! Quelles que soient les embûches,
Que le terrain soit lourd ou bien qu'au déboulé,
Surgissant du taillis, sangliers ne débuchent,
J'ai toujours tiré franc sans jamais m'affoler.

J'ai croisé, en partant, la jument rachetée.
Elle a du coûter cher car je l'ai trouvée belle
Une épaule puissante, des jarrets bien campés
Je comprends le besoin de sous dans l'escarcelle.

C'est vrai que j'ai vieilli... Ma crinière devient blanche,
Un éparvin me gêne et je boîte souvent,
Il m'est devenu dur de déplacer mes hanches.
J'ai perdu la souplesse de mes années d'avant...

J'ai reconnu l'odeur... Déjà dans le camion,
Qui m'amenait ici, les effluves étaient fortes.
Dans ce sombre couloir , plus aucune question
Oui, je vais à la mort et je suis à ses portes.

Broncher, je ne saurai... Reculer ? que nenni !
Puisque mourir il faut, alors, avec panache !
Sans gémir, sans se plaindre, le travail accompli,

Fier et droit, comme tronc tranché par une hache...
 

Vega46

Maître Poète
#3
Superbe très imagé enfin une réussite
Margho !.

J’ai connu au début des années 70 le débardage non motorisé.
Il existe encore !.

J’étais pépiniériste forestier.

Dans nos régions très reculées le travail se faisait avec les bœufs et les chevaux....

Dans les années 60 mon père avait le vieux Pompon avec lui on travaillait la vigne à la décavillonneuse on faisait les foins...etc

Le travail accompli mon père dételait ce brave et courageux Pompon et je rentrais sur son dos à la grange, il connaissait par cœur le chemin ! .

Émouvant, touchant !.

Félicitations
Mon amitié
Momo FBC2E1E6-A4A0-43AE-9542-62D3B44C5D91.png
 
Dernière édition:

iboujo

Maître Poète
#4
Emouvant dans sa finalite
Un parallele avec toutes ces betes de labeur
,fieres et courageuses

Je pense a l'ane bien sur

mais au taureau, aux vaches, ect
Ils font don de leur Vie en ayant tout donner d'eux meme
Comme je te l'ai fait remarque au Concours
J'aimerai les voir finir leur vie en refuges
Des Senioriales* pour animaux
Pourquoi pas

Bardot Brigitter serai de mon avis je pense!

Bises jj
 

Margho

Maître Poète
#8
Emouvant dans sa finalite
Un parallele avec toutes ces betes de labeur
,fieres et courageuses

Je pense a l'ane bien sur

mais au taureau, aux vaches, ect
Ils font don de leur Vie en ayant tout donner d'eux meme
Comme je te l'ai fait remarque au Concours
J'aimerai les voir finir leur vie en refuges
Des Senioriales* pour animaux
Pourquoi pas

Bardot Brigitter serai de mon avis je pense!

Bises jj
Il y a des refuges pour vieux chevaux et ânes, mais pas assez, hélas. Et pour certains propriétaires, "changer de cheval" en récupérant quelques sous pour acheter le nouveau, c'est mettre le vieux à l'abattoir... Je me dis qu'autrefois, dans les campagnes, quand la vie était rude, les familles n'avaient pas d'autres choix... Mais, de nos jours, je comprends mal...
Mes "vieux" je les garde jusqu'au bout (et j'y passe mes modestes économies!), ils meurent au pré, euthanasiés s'il le faut : s'ils souffrent et renoncent. Mon capitaine a 29 ans et se porte bien, deux de mes juments sont mortes à 34 et 33 ans, dans le calme, endormies dans leur pré.
C'est aussi une histoire de gros sous : garder un vieux cheval et le soigner correctement, ça coûte, les soins véto, voire l'euthanasie, ça coûte et le passage de l'équarissage, qui vient chercher le corps, c'est aussi plus de 200€. Alors que l'abattoir, et bien ça rapporte, hélas... Pour les clubs, c'est souvent le cas. Heureusement, certains centres (j'en connais) donnent leurs vieux chevaux à des particuliers.

Merci Iboujo, à bientôt, (j'ai bien aimé ton hors concours de l'âne)
 

Vega46

Maître Poète
#9
Ce n'est pas pour rien qu'ils sont nommes chevaux de traits
Ils tirent ces betes

Les brasseurs aussi les utilisaient
Bonjour!
le poids des tonneaux de biere!
Ils étaient utilisés dans tous les domaines de la traction.

Chemin de halage, voiture de transport, tous les travaux de la ferme, avant l’apparition du tracteur...

Ils partageaient les labeurs de la ferme avec les bœufs plus lents mais peut-être plus endurants .

Mon père attelait le couple le cheval Pompon et la jument Coquette !.
 

Margho

Maître Poète
#10
Superbe très imagé enfin une réussite
Margho !.

J’ai connu au début des années 70 le débardage non motorisé.
Il existe encore !.

J’étais pépiniériste forestier.

Dans nos régions très reculées le travail se faisait avec les bœufs et les chevaux....

Dans les années 60 mon père avait le vieux Pompon avec lui on travaillait la vigne à la décavillonneuse on faisait les foins...etc

Le travail accompli mon père dételait ce brave et courageux Pompon et je rentrais sur son dos à la grange, il connaissait par cœur le chemin ! .

Émouvant, touchant !.

Félicitations
Mon amitié
Momo Afficher la pièce jointe 17238
Merci Vega. Dans les coins un peu dur d'accès, certains sont revenus au débardage avec les chevaux, dans le Vosges, le Jura et quelques coins des Alpes... Bien sûr, c'est plus lent que l'hélicoptère qui est parfois utilisé... Ces chevaux sont étonnants d'intelligence et semblent connaître leur métier sur le bouts des sabots.
 

Margho

Maître Poète
#11
Ils étaient utilisés dans tous les domaines de la traction.

Chemin de halage, voiture de transport, tous les travaux de la ferme, avant l’apparition du tracteur...

Ils partageaient les labeurs de la ferme avec les bœufs plus lents mais peut-être plus endurants .

Mon père attelait le couple le cheval Pompon et la jument Coquette !.
Des boeufs, on n'en voit plus. Oui, plus endurants ou du moins plus costauds en terrain lourd notamment.
Et le cheval de trait nous suivait toute la vie, il amenait la sage-femme et à la fin tirait le corbillard !
 

Vega46

Maître Poète
#12
Il y a des refuges pour vieux chevaux et ânes, mais pas assez, hélas. Et pour certains propriétaires, "changer de cheval" en récupérant quelques sous pour acheter le nouveau, c'est mettre le vieux à l'abattoir... Je me dis qu'autrefois, dans les campagnes, quand la vie était rude, les familles n'avaient pas d'autres choix... Mais, de nos jours, je comprends mal...
Mes "vieux" je les garde jusqu'au bout (et j'y passe mes modestes économies!), ils meurent au pré, euthanasiés s'il le faut : s'ils souffrent et renoncent. Mon capitaine a 29 ans et se porte bien, deux de mes juments sont mortes à 34 et 33 ans, dans le calme, endormies dans leur pré.
C'est aussi une histoire de gros sous : garder un vieux cheval et le soigner correctement, ça coûte, les soins véto, voire l'euthanasie, ça coûte et le passage de l'équarissage, qui vient chercher le corps, c'est aussi plus de 200€. Alors que l'abattoir, et bien ça rapporte, hélas... Pour les clubs, c'est souvent le cas. Heureusement, certains centres (j'en connais) donnent leurs vieux chevaux à des particuliers.

Merci Iboujo, à bientôt, (j'ai bien aimé ton hors concours de l'âne)
Oui, je suis en accord avec ton commentaire Margho avant la question ne se posait même pas.

Le vieux cheval il fallait le remplacer la vie était rude dans nos campagnes.

Il fallait tirer quelques sous de l’animal cela ne se faisait pas sans des larmes !.
 

Vega46

Maître Poète
#13
Des boeufs, on n'en voit plus. Oui, plus endurants ou du moins plus costauds en terrain lourd notamment.
Et le cheval de trait nous suivait toute la vie, il amenait la sage-femme et à la fin tirait le corbillard !
Les derniers bœufs je les ai vu au fin fond de l’aveyron au milieu des années 70...

Oui, figure toi que j’ai acheté un corbillard pour le modifier j’ai eu des chevaux.

Mon frère à un centre équestre dans le Lot....
 

Vega46

Maître Poète
#14
Merci Vega. Dans les coins un peu dur d'accès, certains sont revenus au débardage avec les chevaux, dans le Vosges, le Jura et quelques coins des Alpes... Bien sûr, c'est plus lent que l'hélicoptère qui est parfois utilisé... Ces chevaux sont étonnants d'intelligence et semblent connaître leur métier sur le bouts des sabots.
Dans les années 60 j’ai vu les chevaux travailler la vigne seuls non guidés. Au bout de la rangée ils les tournaient pour reprendre l’autre passage !.
 

Margho

Maître Poète
#15
Oui, je crois que tu m'en avais parlé. Pur sang arabes, non ?

Je trouve régulièrement de vieux fers de vaches par chez moi. La Chartreuse, sur le versant nord, Vallée des Entremonts était reputée pour l'élevage et le dressage de boeufs, il y avait les mulets aussi.

Un petit bémol, au risque de faire hurler certains : si les chevaux de trait, après l'arrivée des tracteurs, n'avaient pas été, hélas, élevés pour "la viande", la plupart des races seraient définitement perdues actuellement.
 

Margho

Maître Poète
#16
Dans les années 60 j’ai vu les chevaux travailler la vigne seuls non guidés. Au bout de la rangée ils les tournaient pour reprendre l’autre passage !.
Oui... Et nous ont rame parfois ! Les anciens avaient un savoir qu'on a perdu et le lien avec le cheval, compagnon de travail était fort à défaut d'être tendre.
As tu vu le film Mazeppa ?
 

Vega46

Maître Poète
#17
Oui, je crois que tu m'en avais parlé. Pur sang arabes, non ?

Je trouve régulièrement de vieux fers de vaches par chez moi. La Chartreuse, sur le versant nord, Vallée des Entremonts était reputée pour l'élevage et le dressage de boeufs, il y avait les mulets aussi.

Un petit bémol, au risque de faire hurler certains : si les chevaux de trait, après l'arrivée des tracteurs, n'avaient pas été, hélas, élevés pour "la viande", la plupart des races seraient définitement perdues actuellement.
Oui oui c’est très vrai ce que tu dis !..

Aujourd’hui les boucheries chevalines ont pratiquement disparu...c’était autre époque Margho et tu le sais !...

Je me souviens de ma mère qui nous disait je vous ai fait un bon steak de poulain pour vous requinquer !..

Et oui avec une bonne cuillère d’huile de foie de morue à la fin du repas !..

Berk ! Berk!....tu repartais pour un tour !...Hi
 

Vega46

Maître Poète
#18
Pour te répondre j’ai eu plusieurs selle français, et un pur sang arabe Guedor que j’ai vendu à un ami qui le monte toujours un superbe cheval d’une endurance incroyable !. Il approche les vingt ans et il est toujours aussi fier !.
 

Margho

Maître Poète
#19
Oui oui c’est très vrai ce que tu dis !..

Aujourd’hui les boucheries chevalines ont pratiquement disparu...c’était autre époque Margho et tu le sais !...

Je me souviens de ma mère qui nous disait je vous ai fait un bon steak de poulain pour vous requinquer !..

Et oui avec une bonne cuillère d’huile de foie de morue à la fin du repas !..

Berk ! Berk!....tu repartais pour un tour !...Hi
et tu as oublié le vermifuge ecoeurant au printemps !