La moindre des choses
Si je sais tout le mal que je fis à ma mère
Lorsque mon premier souffle écarta ses deux jambes
J’essaie tant bien que mâle d’effacer cette amère
Douleur par ma douceur quand en elles je bande
De la part d’un amant, c’est la moindre des choses
Que de venir mourir en songeant à la vie
Et à ce jour ancien où la rose déclose
S’ouvrit sans qu’on lui ait demandé son avis
Aujourd’hui volupté rime avec volonté,
Vaporisée bien sûr aux flammes du désir,
Mais je sais rester digne dans l’indignité
Et plutôt que tourments j’apporte du plaisir
La violence à mon cœur, les bouillons de mon sang
Ne leur sont à ma peau qu’une caresse au ventre
Car je sais trop le mal que je fis en naissant
Pour le faire à nouveau quand je reviens à l’antre
Aubépin des Ardrets
Si je sais tout le mal que je fis à ma mère
Lorsque mon premier souffle écarta ses deux jambes
J’essaie tant bien que mâle d’effacer cette amère
Douleur par ma douceur quand en elles je bande
De la part d’un amant, c’est la moindre des choses
Que de venir mourir en songeant à la vie
Et à ce jour ancien où la rose déclose
S’ouvrit sans qu’on lui ait demandé son avis
Aujourd’hui volupté rime avec volonté,
Vaporisée bien sûr aux flammes du désir,
Mais je sais rester digne dans l’indignité
Et plutôt que tourments j’apporte du plaisir
La violence à mon cœur, les bouillons de mon sang
Ne leur sont à ma peau qu’une caresse au ventre
Car je sais trop le mal que je fis en naissant
Pour le faire à nouveau quand je reviens à l’antre
Aubépin des Ardrets