La mer magnanime de ma Chair
Les ciels d’azur et les flambeaux des arbres divinisent
la mer magnanime de ma Chair,
dès que je me lève le matin face au baldaquin des mousses,
ou sur notre couche d’ivoire.
la mer magnanime de ma Chair,
dès que je me lève le matin face au baldaquin des mousses,
ou sur notre couche d’ivoire.
Tes iris d’or me fixent, ô ma Douce, ma Sirène, ma Vie,
dans le clair-obscur de la Lumière,
tu ruisselles de délicatesse, étendue
contre les donjons de mes seins lourds,
dans le clair-obscur de la Lumière,
tu ruisselles de délicatesse, étendue
contre les donjons de mes seins lourds,
et l’hermine de ma Fourrure-pétales,
prodigue-moi encore l’or de tes caresses
dessus la double amphore de mes hanches,
éveille le calice enchanté de mes sanglots de rut,
prodigue-moi encore l’or de tes caresses
dessus la double amphore de mes hanches,
éveille le calice enchanté de mes sanglots de rut,
emmène-moi sans cesse vers les jardins de la Jouissance,
là où règne la Femme,
balbutie-moi des odes saphiques,
bénis l’autel de mes gémissements de Grâce.
là où règne la Femme,
balbutie-moi des odes saphiques,
bénis l’autel de mes gémissements de Grâce.
Ta longue chevelure d’ébène et tes bras m’enveloppent,
serre-moi plus fort, donne-moi l’innocence de ton amour,
tes baisers sont de mélodieux poèmes
que tu me délivres parmi les vergers des heures,
serre-moi plus fort, donne-moi l’innocence de ton amour,
tes baisers sont de mélodieux poèmes
que tu me délivres parmi les vergers des heures,
adore-moi, émerveille-moi,
ô ma Sœur de spasmes,
j’ai tant besoin de tes lèvres et de tes doigts.
Prends ces violettes que j’ai ramassées à l’aube,
ô ma Sœur de spasmes,
j’ai tant besoin de tes lèvres et de tes doigts.
Prends ces violettes que j’ai ramassées à l’aube,
le coeur empli de tendresse,
n’écoutons pas les humains jaloux de mes sanglots de rut,
car seul compte en l’Univers
le printemps de notre Passion si pure et si belle,
n’écoutons pas les humains jaloux de mes sanglots de rut,
car seul compte en l’Univers
le printemps de notre Passion si pure et si belle,
les rives des ruisseaux et des fleuves chantent ma fougue,
poétesse, j’inscris sur ton front et tes mamelons de neige
des armoiries d’ardeur,
unissons-nous au corps-à-corps,
poétesse, j’inscris sur ton front et tes mamelons de neige
des armoiries d’ardeur,
unissons-nous au corps-à-corps,
possède-moi, damne-moi, enlace-moi, ô ma Vierge souveraine,
je t’en supplie, et goûte agenouillée le lait de ma Grâce,
mourrons ensemble emportées par le vent de nos sens,
conduis-moi jusqu’au lac de la Félicité, je le Veux !
je t’en supplie, et goûte agenouillée le lait de ma Grâce,
mourrons ensemble emportées par le vent de nos sens,
conduis-moi jusqu’au lac de la Félicité, je le Veux !
Sophie Rivière