La Lumière ruisselle dans l’étreinte infinie de l’ombre
Des violettes blanches frissonnent dans l’émoi du matin,
les feuillages d’été contemplent
les hanches des vallons, et les bocages,
les feuillages d’été contemplent
les hanches des vallons, et les bocages,
la Lumière ruisselle dans l’étreinte infinie de l’ombre.
Je me promène, lascive, en ces forêts du Maine
parcourues par les rois, et les poètes de la Pléiade,
Je me promène, lascive, en ces forêts du Maine
parcourues par les rois, et les poètes de la Pléiade,
les arbres se couchent au fil de ma marche,
les sentes résonnent sous la scansion de mes escarpins,
ma robe courte de lin miroite au gré de ma marche.
les sentes résonnent sous la scansion de mes escarpins,
ma robe courte de lin miroite au gré de ma marche.
J'erre, je te désire, toi que j’entraperçus voilà peu,
alors que dans les cieux montait
le dais des paupières d'azur,
alors que dans les cieux montait
le dais des paupières d'azur,
ô ma Déesse, ma Vénérée,
tes seins pigeonnants, fermes et lourds, libres de toute attache,
se soulevaient au rythme au fil de tes pas,
tes seins pigeonnants, fermes et lourds, libres de toute attache,
se soulevaient au rythme au fil de tes pas,
ton visage de clarté, et ta longue chevelure de jais,
m’envoûtèrent, je te déclarai ma flamme,
tu me pris par la dextre, tu m’emmenas en ton logis,
m’envoûtèrent, je te déclarai ma flamme,
tu me pris par la dextre, tu m’emmenas en ton logis,
nous joutâmes d’harmonie des heures durant,
et tu me possédas, ta bouche de fraîcheur parcourut
la fleur de luxure de ma rivière d’amour,
et tu me possédas, ta bouche de fraîcheur parcourut
la fleur de luxure de ma rivière d’amour,
et je reçus le baiser de communion,
la presqu’île de mon corps s’ouvrit,
je gémis des odes de liesse, je hoquetai, je frémis,
la presqu’île de mon corps s’ouvrit,
je gémis des odes de liesse, je hoquetai, je frémis,
soudain, le lait de ma sève surgit,
et nous le partageâmes, entremêlées,
puis nous nous endormîmes, heureuses.
et nous le partageâmes, entremêlées,
puis nous nous endormîmes, heureuses.
A ton réveil, j’appris par un mot laissé à mon intention
que tu quittais le bourg.
Depuis lors, je te cherche jour et nuit, ô mon âme, ma Vie,
que tu quittais le bourg.
Depuis lors, je te cherche jour et nuit, ô mon âme, ma Vie,
viens sans cesse faire sourdre
l’eau de baptême de mon Plaisir,
viens, prends-moi, et possède-moi, je t’en supplie !
l’eau de baptême de mon Plaisir,
viens, prends-moi, et possède-moi, je t’en supplie !
Sophie Rivière