La famille lion
D’après : Le voile dans les orientales de Victor Hugo (septembre 1828)
La mère lionne
Tous ! - C’est avec tes frères
Que je vous vois soucieux.
Il nous faut se défaire des rites funéraires,
Sécher toutes ces larmes de vos yeux.
Régalez-vous de ses viandes déchirées,
L’homme les a recherché en son étui,
Pour regarnir toutes vos peaux tirées,
En câlins, ferez des remerciements pour lui.
Le lionceau premier de portée
-Faut-il le faire aujourd’hui ?
La mère lionne
-Ensuite ! Tu le feras avec tes frères.
Avec joie, dans ce zoo, je revenais,
A vous d’être plus téméraires,
Nous venions d’un cirque Albanais,
Pas de raison d’aller vers la mosquée.
En transport, du soin nous étions recouvert,
A telle point d’en être suffoqué.
J’aurai voulu un lieu plus ouvert.
Le second lionceau.
-Dégustons un paysage bien plus vert ?
La mère lionne
Ici, nous pourrons retrouver notre audace
Et nos élans spontanés, enfin dévoilés.
Fini pour nous d’avoir la queue basse,
Faire entendre vos cris, avec moi, vous parlez.
Que l’on puisse répandre, d’animal notre âme,
Beau pelage à exposer et pour tous le voir.
Je puis ici affirmer mon caractère de femme
Et faire savoir qu’en savane, nous étions le pouvoir.
Le troisième lionceau.
-Et cela du matin jusqu’au soir !
La mère lionne
De ma belle nichée, ils retiendront la grâce,
Qu’en la nourriture fera rebondir notre flanc.
Que cette nouvelle contrée, votre œil embrasse,
Faisant oublier d’Albanie, notre espace trop blanc.
Que plus jamais nos membres ne saignent,
Et que l’on galope sans calculer nos pas.
Ici nous verrons que nos ennuis s’éteignent
Sans avoir à penser à un odieux trépas.
Le quatrième lionceau.
-De notre nouvelle vie, il faut se mettre au pas !
La mère lionne
Tous ! - C’est avec tes frères
Que je vous vois soucieux.
Il nous faut se défaire des rites funéraires,
Sécher toutes ces larmes de vos yeux.
Régalez-vous de ses viandes déchirées,
L’homme les a recherché en son étui,
Pour regarnir toutes vos peaux tirées,
En câlins, ferez des remerciements pour lui.
Le lionceau premier de portée
-Faut-il le faire aujourd’hui ?
La mère lionne
-Ensuite ! Tu le feras avec tes frères.
Avec joie, dans ce zoo, je revenais,
A vous d’être plus téméraires,
Nous venions d’un cirque Albanais,
Pas de raison d’aller vers la mosquée.
En transport, du soin nous étions recouvert,
A telle point d’en être suffoqué.
J’aurai voulu un lieu plus ouvert.
Le second lionceau.
-Dégustons un paysage bien plus vert ?
La mère lionne
Ici, nous pourrons retrouver notre audace
Et nos élans spontanés, enfin dévoilés.
Fini pour nous d’avoir la queue basse,
Faire entendre vos cris, avec moi, vous parlez.
Que l’on puisse répandre, d’animal notre âme,
Beau pelage à exposer et pour tous le voir.
Je puis ici affirmer mon caractère de femme
Et faire savoir qu’en savane, nous étions le pouvoir.
Le troisième lionceau.
-Et cela du matin jusqu’au soir !
La mère lionne
De ma belle nichée, ils retiendront la grâce,
Qu’en la nourriture fera rebondir notre flanc.
Que cette nouvelle contrée, votre œil embrasse,
Faisant oublier d’Albanie, notre espace trop blanc.
Que plus jamais nos membres ne saignent,
Et que l’on galope sans calculer nos pas.
Ici nous verrons que nos ennuis s’éteignent
Sans avoir à penser à un odieux trépas.
Le quatrième lionceau.
-De notre nouvelle vie, il faut se mettre au pas !