Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

La croisée des chemins

Voldemort

Nouveau poète
#1
Ne t'inquiète pas, le début est toujours tranquille,
Que tu sois un garçon ou une fille,
Tenant dans le creux de la main, les larmes,
Coulent le long de tes petites joues,
Tous les jours tes cris sont le signal d'alarme,
Mais ne te fais de soucis, tu n'es pas encore fou...


Le temps passe...

Une dizaine d'années est passée,
Finis les bacs à sable, finis les billes,
Tu ne penses pas encore à vouloir revenir dans le temps,
Tu n'y penses pas. Le rattraper,
Cela ne sert à rien, et surtout ce n'est pas le moment,
On préfère tirer les cheveux des filles...

Mais le temps passe...

Tu te réveilles en sursaut, les traits plus marqués,
Tu entends un bruit, c'est l'adolescence,
C'est elle qui frappe à ta porte,
L'innocence,
Tu t'imagines que c'est ce qu'elle t'apporte,
Mais permet moi d'en douter...

Le temps passe...

Oui mais pas trop,
Tu rencontres de nouveaux gens,
En ce qui concerne les filles ou «meufs»
Tu jouais en tirant mais «now» tu jouis en poussant,
Alcool, sexe , drogue et teufs,
Toutes tes journées et tes pensées se résument en quatre mots...

Et le temps? Il passe toujours...

La majorité remplace l'adolescence,
Et le petit goûter fait place à la dépendance,
Tes potes,
Ces dealers «dis l'heure» mais qui n'ont jamais de montre,
Ces types en quête de sensations fortes,
T'aiment d'après toi, mais par contre...

Le temps passe..

Tu l'as oublié mais lui se souvient de toi,
Défiguré, les traits brulés,
Il ne t'a pas épargné,
Ce n'est pas fini, parallèlement à ça,
Ton patron a trouvé une excellente idée,
Celle de te virer...

Et le temps passe...

La faucheuse regarde la grande horloge du royaume des morts,
«C'est bientôt l'heure» lui dit une voix terrifiante,
Elle sourit. Et pendant ce temps paisiblement tu dors,
Soulagé, car aujourd'hui aucun cauchemar ne te hante,

Tu as maintenant une trentaine d'années, félicitations,

Mais tu es en pleine dépression...

Le temps passe mais plus lentement...

Bizarre, les jours passent moins vite, du moins,
C'est ce que tu crois!
Alcool, égarement, solitude, joints,
Voilà quatre mots, dont deux bien à toi!
Ces quatres mots te caractérisent le mieux,
Aussi bien que l'on passe de beaucoup à très peu...

Le temps s'accélère brutalement!!

Tes pupilles ont presque perdu leur couleur,
Tu trembles, ton regard est vitreux,
Tu te décides de rattraper le temps, Malheureux!

T
u n'y arrives pas, Malheur!
Tous les jours, tes cris sont le signal d'alarme,
Tout le monde se fait du soucis, tu es devenu fou...

Le temps, désolé, s'est arrêté...

Mais pour toi seulement. «C'est l'heure» dit la voix terrifiante,
La faucheuse, ponctuelle, ne frappe pas à la porte,
Cher ami, elle n'a pas besoin que tu lui ouvres la porte,
Esprit maléfique, pour entrer, elle n'a pas besoin de fente,
La faucheuse s'empare de ton âme, mais à besoin de ton corps,
Alors pour l'aider, tu te suicides,
Gorge tranchée, tu as agonisé, tu es mort, triste sort,
Le sang coule à flot, ton corps se vide,
Quelques jours plus tard, le concierge fait la macabre découverte,
Choqué par cette vision d'horreur, il donne l'alerte,
Mais à quoi tout cela sert-il? Ton corps se décompose,
La gigantesque et effrayante porte de ta vie est maintenant close...

Le temps recule...

Non jamais. Ne soyons pas fous, il continue de suivre son cours,
Funérailles, tous tes proches sont présents,
Tes potes, les dealers, tes anciennes conquêtes «d'amour»,
Eux non, ne sont pas présents, ils sont absents,
Regarde cette foule de personnes venues assister,
A ton enterrement,
Triste moment,
Sanglots, pleurs, plaintes,lamentations on entend les gens crier,
Brutale disparition, tu comptais tellement à leurs yeux,
Ils auraient tant souhaité que tu restes parmis eux...

Je me tiens devant ton cerceuil de marbre,
Durant toute la cérémonie, j'étais appuyé contre un arbre,
Mes yeux marrons regardent une dernière fois,
Le visage d'un homme désespéré, d'un regard froid,
Regarde dans quel état tu t'es mis,
Tu savais que tout çela était des conneries,
Te souviens-tu de l'époque où on jouait aux billes?
Ou encore celle où on tirait les cheveux des filles,
Tu te souviens surement du moment où on s'est éloignés,
Car tu préférais draguer au lieu d'étudier,
Tu préférais te droguer au lieu d'aller bosser,
Et regarde dans quel pétrin ça t'a mené...

Alors pardonne-moi de ne pas avoir suivi le même chemin,
Pardonne-moi aussi de t'avoir présenté la soeur de mon cousin,
Pardonne-moi encore de t'avoir laisser boire parce que c'est moi qui conduisait,
Pardonne-moi, si c'est encore possible, de t'avoir fait la tête,
Au lieu de t'enlever de la bouche la merde que tu fumais,
Pardonne-moi s'il te plait de ne pas avoir dit à tes parents,
Que tu ne venais pas chez moi mais que tu allais dans ces fêtes,
Pardonne-moi d'avoir été trop naif pour te filer de l'argent,
Avec ça tu te shootais avec tes potes toutes les nuits,
Alors que je pensais que tu allais faire quelque chose de plus sain,
Pardonne-moi de ne pas te pardonner, de ne pas te dire à demain,
Pardonne-moi cher défunt, d'avoir été ton ami.
 

DjizNigga

Nouveau poète
#2
tant de personne dont le chemin a ressemblé à ce qui tu as écris
et tant d'amis qui se reconnaissent
good
 

lyra4

Nouveau poète
#3
waaaaaaaaaaaaaw quelle émotion!!! vraiment magnifique puisque tellement realiste!! bravo !!!! samantha