La colline mise à nue
Où sont mes mots d'enfants à l'Ombre du Futeau*,
A mon pupitre assis mes yeux sur ta verdure,
Quand mon esprit fuyait partant à l'aventure,
Passant comme le temps la lame du couteau,
Vers d'autres jeux venus, l'amour en ta ramure,
Finies les cabanes, l'enfance d'un puceau,
Un été s'envolaient coulant au frai ruisseau,
Le permis de rouler me donnait une armure,
Le village à tes pieds s'ouvrait au vent nouveau,
Sur tes flancs éventrés grandissait l'écorchure,
Jusqu'à la plaine en bas marquant la déchirure,
Et mécaniquement résonne en mon cerveau,
Sous ton feuillage d'or je soigne ma blessure,
Cueillant de ci de là le cèpe au beau chapeau,
La trompette de mort toute noire de peau,
Sous l'Alpe du décors où luit la Grande Sure*,
Ils sont arrivés là remontant le réseau,
Sans hache, sans cognée pénétrant la nature,
Les bûcherons plus laids* que n'est l'infrastructure,
La tempête couchait le chêne et le roseau,
Le coteau mis à nu voit sa pale lasure,
L'habitant des lieux fuit, l’écureuil, le blaireau,
La disette bientôt plus de baie de sureau,
La châtaigne se meurt du ravage, de l'usure,
Et de plus en plus laids* ils sont sombres oiseaux,
De plus en plus laids sont de mauvaises augures,
Qui autorise alors, ces horribles gageures?
Qui autorise alors là ces coups de ciseaux?
* Futeau : nom de la colline de mon village
à l'Ombre du Futeau : nom du petit journal que nous imprimions enfant à l'école du village,
* Grande Sure : sommet occidental du massif de la Chartreuse,
* "les bûcherons sont de plus en plus laids" paroles d'une chanson des bérurier noir
départ de ma colline, la Grande Sure et la Chartreuse en toile de fond un certain hiver
Où sont mes mots d'enfants à l'Ombre du Futeau*,
A mon pupitre assis mes yeux sur ta verdure,
Quand mon esprit fuyait partant à l'aventure,
Passant comme le temps la lame du couteau,
Vers d'autres jeux venus, l'amour en ta ramure,
Finies les cabanes, l'enfance d'un puceau,
Un été s'envolaient coulant au frai ruisseau,
Le permis de rouler me donnait une armure,
Le village à tes pieds s'ouvrait au vent nouveau,
Sur tes flancs éventrés grandissait l'écorchure,
Jusqu'à la plaine en bas marquant la déchirure,
Et mécaniquement résonne en mon cerveau,
Sous ton feuillage d'or je soigne ma blessure,
Cueillant de ci de là le cèpe au beau chapeau,
La trompette de mort toute noire de peau,
Sous l'Alpe du décors où luit la Grande Sure*,
Ils sont arrivés là remontant le réseau,
Sans hache, sans cognée pénétrant la nature,
Les bûcherons plus laids* que n'est l'infrastructure,
La tempête couchait le chêne et le roseau,
Le coteau mis à nu voit sa pale lasure,
L'habitant des lieux fuit, l’écureuil, le blaireau,
La disette bientôt plus de baie de sureau,
La châtaigne se meurt du ravage, de l'usure,
Et de plus en plus laids* ils sont sombres oiseaux,
De plus en plus laids sont de mauvaises augures,
Qui autorise alors, ces horribles gageures?
Qui autorise alors là ces coups de ciseaux?
* Futeau : nom de la colline de mon village
à l'Ombre du Futeau : nom du petit journal que nous imprimions enfant à l'école du village,
* Grande Sure : sommet occidental du massif de la Chartreuse,
* "les bûcherons sont de plus en plus laids" paroles d'une chanson des bérurier noir
départ de ma colline, la Grande Sure et la Chartreuse en toile de fond un certain hiver
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