La cantilène du printemps
Les roses frissonnent à la brune sous les paupières du vent,
dans les bocages somnole
la cantilène du printemps,
je t’attends,
dans les bocages somnole
la cantilène du printemps,
je t’attends,
ô ma Douce,
en notre borde, près de l’Anille,
seul le friselis d’une source brise par à-coups,
l’épopée de nos émois.
en notre borde, près de l’Anille,
seul le friselis d’une source brise par à-coups,
l’épopée de nos émois.
J’ai tant besoin de toi,
de ta longue chevelure d’ébène
qui pend au creux de tes reins,
de la forteresse de tes seins inapaisés et lourds
de ta longue chevelure d’ébène
qui pend au creux de tes reins,
de la forteresse de tes seins inapaisés et lourds
que je soupèse souvent en mes paumes,
et de la fourrure de ton pubis où ma lippe s’égare sans cesse,
de même il n’est pas rare que je t’emmène
en la forêt de Bercé, et que face à l’épopée du soleil,
et de la fourrure de ton pubis où ma lippe s’égare sans cesse,
de même il n’est pas rare que je t’emmène
en la forêt de Bercé, et que face à l’épopée du soleil,
à genoux sur le dais des mousses et des fougères,
je t’enseigne des baisers d’infini, et des stances de Grâce.
Je t’attends,
les oiseaux connaissent tes sanglots de joie
je t’enseigne des baisers d’infini, et des stances de Grâce.
Je t’attends,
les oiseaux connaissent tes sanglots de joie
dès que tu te pends à mon bras,
et que nous cheminons, mains entrelacées,
parmi l’édit de l’hiver et de l’été,
il m’arrive aussi d’arrêter nos pas,
et que nous cheminons, mains entrelacées,
parmi l’édit de l’hiver et de l’été,
il m’arrive aussi d’arrêter nos pas,
et de déposer sur le voile de tes lèvres si douces
l’aile d’un baiser, car tu es Prêtresse de lumière et de Sapho.
Je t’attends, je n’en peux plus,
ô toi, l’Impératrice de ma chair,
l’aile d’un baiser, car tu es Prêtresse de lumière et de Sapho.
Je t’attends, je n’en peux plus,
ô toi, l’Impératrice de ma chair,
toi qui es partie voilà peu au Mans
pour une affaire quelconque d’héritage dont je me moque,
je te désire, je te veux. Dès ton arrivée en notre maison,
je te conduirai sur notre couche,
pour une affaire quelconque d’héritage dont je me moque,
je te désire, je te veux. Dès ton arrivée en notre maison,
je te conduirai sur notre couche,
j’effeuillerai délicatement chacun de tes vêtements,
je ferai de même, et je te posséderai des heures durant,
tu hurleras des messes de tendresse,
et à gué, dans l’éclat de ta Beauté, tu seras mienne, ô ma Suzeraine !
je ferai de même, et je te posséderai des heures durant,
tu hurleras des messes de tendresse,
et à gué, dans l’éclat de ta Beauté, tu seras mienne, ô ma Suzeraine !
Sophie Rivière
