Ne croyez pas que par ces lignes
Je délaisse les têtes blondes
Et que contraint, je me résigne
À revisiter le tiers-monde
Lors, loin des âmes bien pensantes
Je vous l'affirme tout de go
Cette biographie me tente
Car l'homme est au dessus du lot
Léopold est né en Afrique
Près de Dakar au Sénégal
D'une famille catholique
[Musulmane me fût égal]
Nous sommes en mil neuf cent six
Dans l'église, vêtu de blanc
Un ami du père, métis
Donne son prénom à l'enfant
Avec les pères missionnaires
Léopold apprend le français
Puis dans les classes secondaires
La littérature lui plait
Il obtient son bac sans forcer
Afin de devenir quelqu'un
Car son directeur de lycée
Lui avait dit : "Sans bac t'es rien"
L'administration coloniale
Lui offrant une belle bourse
Il quitte alors le Sénégal
Pour à Paris suivre sa course
Il étudie à Louis-le-Grand
Où il côtoie des gens de goût
Et même un futur président
J'ai nommé Georges Pompidou
Après une licence en lettres
Il opte pour l'agrégation
Qu'il décroche de main de maître
Après naturalisation
Professeur de lettres classiques
Au lycée Descartes à Tours
Pour parfaire sa linguistique
Conjointement il suit des cours
En trente-neuf, la guerre, hélas
Brise son chemin idéal
Il part comme deuxième classe
Dans l'infanterie coloniale
Malheureusement le pauvre homme
Est aussitôt fait prisonnier
Et telle une bête de somme
Par les nazis il est traité
On le retrouve après la guerre
Éducateur en linguistique
Et comme d'aucuns, il adhère
Au puissant parti communiste
Lors, à l'Assemblée nationale
Il est député du parti
La moitié pour le Sénégal
L'autre pour la Mauritanie
En mil neuf cent quarante-six
Il se marie avec Ginette
Avec laquelle il a Francis
Dès mil neuf cent quarante-sept
Il quitte son parti de gauche
Et est élu indépendant
Puis Edgar Faure le débauche
Pour former son gouvernement
À cinquante ans il se sépare
De sa femme pour épouser
Une normande du terroir
Qui lui donne un joli bébé
Entre temps Léopold est maire
D'une ville du Sénégal
Puis il reprend un ministère
Dans l'équipe du Général
Sa mère patrie, en soixante
Devient pays indépendant
Léo, toute affaire cessante
Est proclamé le président
Il aime tant son Sénégal
Qu'il va jusqu'à en composer
"Lion rouge", l'hymne national
Avec un musicien français
Ses premières années de règne
Apportent la joie dans les cœurs
Partout la prospérité règne
Le président est le sauveur
Et dans cette Afrique qui gronde
Le grand pays est très à l'aise
Et propose même à la ronde
Un Commonwealth à la française
Mais la fonction présidentielle
Présente des hauts et des bas
Après une énième querelle
Il échappe à un attentat
Senghor se fait autoritaire
Quand les étudiants se soulèvent
Et dans cette chasse aux sorcières
Le bon peuple se met en grève
Il crie à la France : " au secours"
Mais à son cri ne vient personne
Lors, sans trompette ni tambour
Léopold Senghor démissionne
C'est à l'Académie française
En tant que premier Africain
Sur le fauteuil numéro seize
Qu'il vit ses années quatre-vingt
En mil neuf cent quatre-vingt-douze
Il écrit sa vie à Verson
Car c'est près de sa chère épouse
Qu'il trouve son inspiration
À près de quatre-vingt-quinze ans
Après une vie assez belle
Il s'écroule tout doucement
Trois mois après les tours jumelles
Je délaisse les têtes blondes
Et que contraint, je me résigne
À revisiter le tiers-monde
Lors, loin des âmes bien pensantes
Je vous l'affirme tout de go
Cette biographie me tente
Car l'homme est au dessus du lot
Léopold est né en Afrique
Près de Dakar au Sénégal
D'une famille catholique
[Musulmane me fût égal]
Nous sommes en mil neuf cent six
Dans l'église, vêtu de blanc
Un ami du père, métis
Donne son prénom à l'enfant
Avec les pères missionnaires
Léopold apprend le français
Puis dans les classes secondaires
La littérature lui plait
Il obtient son bac sans forcer
Afin de devenir quelqu'un
Car son directeur de lycée
Lui avait dit : "Sans bac t'es rien"
L'administration coloniale
Lui offrant une belle bourse
Il quitte alors le Sénégal
Pour à Paris suivre sa course
Il étudie à Louis-le-Grand
Où il côtoie des gens de goût
Et même un futur président
J'ai nommé Georges Pompidou
Après une licence en lettres
Il opte pour l'agrégation
Qu'il décroche de main de maître
Après naturalisation
Professeur de lettres classiques
Au lycée Descartes à Tours
Pour parfaire sa linguistique
Conjointement il suit des cours
En trente-neuf, la guerre, hélas
Brise son chemin idéal
Il part comme deuxième classe
Dans l'infanterie coloniale
Malheureusement le pauvre homme
Est aussitôt fait prisonnier
Et telle une bête de somme
Par les nazis il est traité
On le retrouve après la guerre
Éducateur en linguistique
Et comme d'aucuns, il adhère
Au puissant parti communiste
Lors, à l'Assemblée nationale
Il est député du parti
La moitié pour le Sénégal
L'autre pour la Mauritanie
En mil neuf cent quarante-six
Il se marie avec Ginette
Avec laquelle il a Francis
Dès mil neuf cent quarante-sept
Il quitte son parti de gauche
Et est élu indépendant
Puis Edgar Faure le débauche
Pour former son gouvernement
À cinquante ans il se sépare
De sa femme pour épouser
Une normande du terroir
Qui lui donne un joli bébé
Entre temps Léopold est maire
D'une ville du Sénégal
Puis il reprend un ministère
Dans l'équipe du Général
Sa mère patrie, en soixante
Devient pays indépendant
Léo, toute affaire cessante
Est proclamé le président
Il aime tant son Sénégal
Qu'il va jusqu'à en composer
"Lion rouge", l'hymne national
Avec un musicien français
Ses premières années de règne
Apportent la joie dans les cœurs
Partout la prospérité règne
Le président est le sauveur
Et dans cette Afrique qui gronde
Le grand pays est très à l'aise
Et propose même à la ronde
Un Commonwealth à la française
Mais la fonction présidentielle
Présente des hauts et des bas
Après une énième querelle
Il échappe à un attentat
Senghor se fait autoritaire
Quand les étudiants se soulèvent
Et dans cette chasse aux sorcières
Le bon peuple se met en grève
Il crie à la France : " au secours"
Mais à son cri ne vient personne
Lors, sans trompette ni tambour
Léopold Senghor démissionne
C'est à l'Académie française
En tant que premier Africain
Sur le fauteuil numéro seize
Qu'il vit ses années quatre-vingt
En mil neuf cent quatre-vingt-douze
Il écrit sa vie à Verson
Car c'est près de sa chère épouse
Qu'il trouve son inspiration
À près de quatre-vingt-quinze ans
Après une vie assez belle
Il s'écroule tout doucement
Trois mois après les tours jumelles