La voilà enfin, dissimulée sous un voile beige qui glisse sur elle et l’empêche d’avancée sans avoir peur de trébucher, on la tient par chaque bras pour la guider et deux flammes tremblantes à demi éteintes l’accompagnent afin de rassurer ses pas, des mains appuient sur son dos presque en la bousculant pour qu’elle ne recule pas.
Après qu’elle est trompée ses lèvres d'un rouges forcées, dans un verre de lait froid, qui a accueilli toute la poussière de trois heures de patience, on la conduit sous une ondée de cris aigus, que les femmes de mon pays et des pays voisins ont perpétué durant des siècles. Les unes après les autres et parfois en même temps, abondent leurs poumons du peu d’air respirable qui survit dans la salle des fêtes, elles l’allient à toute la rage et les peines, qu’elles ont accumulées au plus profond d’elles-mêmes durant les jours qui ont précédé l’été, elles font de cette union violente presque destructrice, une démonstration de joies résonantes et qui confirment par ce son millénaire, à leur hôte, leur empathie et la reconnaissance, qu’elles éprouvent à être là et à voir la mariée se diriger lentement vers son trône.
Six syllabes, détonnant par un You, se succèdent et éprouvent à répétition leurs cordes vocales, six bruits ardant, entrecoupés d’un court instant de repos qui transperce la gorge et grossissent les veines de chaque parcelle fine de leur peau et s’en vont dans un Yé étiré se loger dans les fissures des murs, qu’elles ont faite vibrer.
Après qu’elle est trompée ses lèvres d'un rouges forcées, dans un verre de lait froid, qui a accueilli toute la poussière de trois heures de patience, on la conduit sous une ondée de cris aigus, que les femmes de mon pays et des pays voisins ont perpétué durant des siècles. Les unes après les autres et parfois en même temps, abondent leurs poumons du peu d’air respirable qui survit dans la salle des fêtes, elles l’allient à toute la rage et les peines, qu’elles ont accumulées au plus profond d’elles-mêmes durant les jours qui ont précédé l’été, elles font de cette union violente presque destructrice, une démonstration de joies résonantes et qui confirment par ce son millénaire, à leur hôte, leur empathie et la reconnaissance, qu’elles éprouvent à être là et à voir la mariée se diriger lentement vers son trône.
Six syllabes, détonnant par un You, se succèdent et éprouvent à répétition leurs cordes vocales, six bruits ardant, entrecoupés d’un court instant de repos qui transperce la gorge et grossissent les veines de chaque parcelle fine de leur peau et s’en vont dans un Yé étiré se loger dans les fissures des murs, qu’elles ont faite vibrer.