Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Jean-Claude Duvalier [Baby Doc] revisité (1951-2014)

Filiatus

Maître Poète
#1
Ami lecteur, je vous invite
Avant de lire cette bio
À prendre connaissance, vite
De celle d'un alter ego

Un président de pacotille
Qui, comme mon héros présent
A semé l'effroi aux Antilles
Je veux parler de son parent

Son père le maudit docteur
Que l'on surnommait "Papa Doc"
Qui a engendré le malheur
Et un fils à moitié cinoque

Jean-Claude Duvalier s'éveille
À la vie au mois de juillet
Mil neuf cent cinquante et un, veille
Du quatorze, en un lit douillet

Son père est un ancien ministre
Maintenant dans l'opposition
Tandis que l'armée administre
Le pays à coups de canons

En septembre cinquante-sept
Le père devient Président
Enfin ses parents lui remettent
En bouche une cuiller d'argent

Toute la journée il se vautre
Mollement aux places d'honneur
Qu'il ne laisserait à nul autre
C'est beau un papa dictateur

Après des études modestes
Il se met à faire du droit
Quand il faut retourner sa veste
Ça peut servir d'être avocat

Lorsque meurt son tyran de père
"Baby Doc" qui n'a pas vingt ans
Se voit propulsé par ses pairs
Sur le trône de Président

Tandis que les "Tontons Macoutes"
Harcèlent les derniers rebelles
Dans son palais, très vite, il goûte
Au farniente présidentiel

La cause des Noirs, il s'en moque
Seule en sa caisse noire, il croît
Rempli de l'argent qu'il escroque
Dans les plantations de tabac

Il se marie à la trentaine
Avec un "oiseau de couleur"
Qui lui fait en quelques semaines
Un joli bébé-dictateur

Mais le revers de la médaille
C'est quand le pape Jean-Paul II
Venant bénir ses pauvres ouailles
Montre au monde ces malheureux

Le président Ronald Reagan
L'exhorte à partir en exil
Il lui offre un aéroplane
Mais point son pays pour asile

Même la clique "Duvalière"
Pousse "Baby Doc" au départ
Et c'est la France hospitalière
Qui l'accueille avec ses dollars

Tandis qu'en Provence, il s'installe
À la radio la France écoute
Le noir récit de ses scandales
Et ses odieux "Tontons Macoutes"

Le successeur de Duvalier
Un président démocratique
A libéré et amnistié
Tous les opposants politiques

Le peuple enfin débarrassé
De son satané dictateur
Détruit l'horrible mausolée
De son père et prédécesseur

Pendant vingt-cinq ans il dépense
Le montant de sa caisse noire
Qu'il avait apportée en France
Soit huit cent millions de dollars

N'ayant plus un euro en poche
Il se dit "brisé par l'exil"
Et soudainement se raccroche
Au bon souvenir de son île

En deux mil onze, sans une once
De honte et sans contrepartie
Tranquillement le gonze annonce
Qu'il veut rentrer en Haïti

À peine arrivé sur son île
Le malavisé "Baby Doc"
Est assigné à domicile
Et le tribunal le convoque

Accusé d'abus de pouvoir
Et autres malhonnêtetés
Le verdict pourrait lui valoir
La prison à perpétuité

Pour échapper à cet outrage
Le dictateur paranoïaque
Sans attendre le troisième l'âge
Décède d'un arrêt cardiaque