Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Je veux croire

rivière

Maître Poète
#1
Je veux croire

Je veux croire,
ma Douce,
à la vérité de tes mamelons
contre les miens,


je veux croire
à l’escadre de ta chevelure brune
quand ta jupe de brocard
volette au vent du midi,


je veux croire
aux clameurs de ta tendresse
sur
l’extase de nos nymphes,


je veux croire
à l’ode de tes bras
qui m’enserrent
et me dictent les roses du bonheur,


je veux croire
à la page de tes aisselles,
à tes fards d’ombre
que tranche la faucille du Midi,


et
à tes larmes de liesse
coulant dessus
le magnificat de nos amours si pures.


Aujourd’hui, les comtés d’herbe
nous accompagnent,
se prosternent devant
la faucille de tes pas,


et se redressent
au fil de ta marche :
reçois par mes vers
les émeraudes de ta Féminité !


Sophie Rivière
 
Dernière édition:
E

Emmanuel.

Guest
#2
Magnifique ! poésie lesbienne/amoureuse. Bravo. Du lyrisme, enfin !
 

rivière

Maître Poète
#3
Merci beaucoup Emmanuel pour la chaleur de votre message.

Je suis très heureuse de savoir que vous adorez la poésie lesbienne.

J'évoque ici la magnificence de mon amante au sein de la Nature,
et la douceur de nos amours si féminines.

A bientôt de vous lire. Amitiés poétiques.

Sophie
 
E

Emmanuel.

Guest
#4
Merci beaucoup Emmanuel pour la chaleur de votre message.

Je suis très heureuse de savoir que vous adorez la poésie lesbienne.

J'évoque ici la magnificence de mon amante au sein de la Nature,
et la douceur de nos amours si féminines.

A bientôt de vous lire. Amitiés poétiques.

Sophie
je suis sincère, c'est tout simplement splendide. vous avez un un vrai don pour l'évocation des amours grecques ! puis-je vous adresser, sur votre page, un poème homosexuel ?
 

rivière

Maître Poète
#5
Je vous remercie très vivement pour vos encouragements si chaleureux.

Oui, vous pouvez m'adresser un poème homosexuel.

A bientôt de vous lire. Amitiés poétiques.

Sophie
 
E

Emmanuel.

Guest
#6
POEME POUR GIAN LE TRAVESTI.

Bande le Sagittaire, au-dessus des toits noirs,
Criblés de houx, son arc vibrant et qui décoche
Les frimas et les vents. Et se couvrent les roches
De sirènes poudrées d'ambre et de désespoir.

Mon joli travelo se mire dans ton œil
L'absinthe de l'hiver, et sous la pluie de lune
Tes bottes ont le luisant funèbre des cercueils,
ou ,léchée de soleil, d'un oiseau mort la plume.

Sous ton front pur de Dieu, d'enfant, de jeune lord
Ton visage s'endort de cruelle madone:
Ton front, ce lys veiné d'azur qu'un faon mâchonne
Où les rayons du jour et les songes se tordent,

Ton front au soir mourant où un ange dépose
Ses doigts-:et c'est alors que sur ce marbre blanc
Bombé comme ton œil un vieux chagrin explose
En un rire plus haut que le vol du Milan !

Tu étais dans la nuit nu sous les œillets roses,
Garde fouetté des vents, mignons aux belles joues,
Il gonflait doucement dans ta belle main close
Le canon du fusil mettant le ciel en joue...

Ton calot mon mignon, mon frêle caporal,
Soudain l'ombre lui fait une voilette douce,
Que fait bouger le vent sur ta claire frimousse:
Tu fus ce beau soldat qu'e*ncule un général !

La nuit, aux rejetés, à de ces gentillesses.
Plus que le clair soleil, elle nous aime et nous veut.
Elle a pour nos chagrins des velours et nous dresse,
Aux coins des bois moussus des lits aventureux,

Le printemps qui crépite aux poitrails des oiseaux,
Et moins doux que l'hiver et que ses chants de messes:
A ta créole d'or où dort un Edelweiss,
En moires sur ton œil plus perçant que l'acier,

-croupes des blanches nues sur le flanc des glaciers-
Et pleurante à tes reins, saignante sur ta peau
L'étoile des tombeaux t'offre son allégresse !
Mon amour, sainte amour, que coiffent les réseaux

Des errantes novas! Ta robe de Circé
De moites féeries s'enfle comme une voile !
Oeufs de cailles, brugnons, gémeaux gonflés de moelle
Tes couilles ô mon âme ! ô mes rêves bercés,

Comme l'est un poupon par les vents de novembre!
Quand je sais que se tend la gloire de ton membre
comme un arc dans l'azur vers mes lèvres glacées!
Et tes roulantes noix qui captivent les mondes !

Vague de brunes soies, goudron, vol de l'aronde!
Houppes roses des ciels et des ports levantins
Tremblement des brebis sur la sente, au matin
Dans la classe endormie luisante mappemonde !

Revêtus de blondeur des culs de mignons s'ouvrent.
Bouches des jeunes morts que violent des marlous.
Les ombres des tapins glissent comme des loups
Sur les murs ,et je sais qu'au pied d'un chêne rouvre

Noyé de métal bleu c'est ce nègre blafard
(comme sur un pavois ou le souffle d'un ange)
Qui fait monter au ciel ce gosse à coups de dard.
Et la brutale queue, ô Gian, qui te délange

Pour offrir à ses coups la candeur de ton cul
D'une douceur sacrée d'enfant, d'épaule nue
Que révèle en glissant la soie rose d'un châle...
Bientôt mourra la nuit sous l'aube dans un râle!

Marche au pas sous ce ciel d'ébène et de tek
Les sables blancs d'Ilion boiront les troupes folles
Et les Dahlias de sang et l'eau de nos rigoles:
ce voyou égorgé vaut bien un lancier grec !

Marche au pas, mon joli va loin vers l'horizon
Longe les quais, les morts, et les lents crocodiles,
Traverse d'un pas lent les mers: il est une île
Ou t'attend un hamac orné de liserons !

Emmanuel.


Pour vous.
 

rivière

Maître Poète
#7
Emmanuel,

Je vous remercie pour votre texte qui est beau, mais Femme et lesbienne,
je me sens naturellement plus proche de Sappho que l'amour grec.

Bien à vous.

Sophie