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Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires

#1


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Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires
Dans les années de sécheresse quand le blé
Ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps


Je t'attendais et tous les quais toutes les routes
Ont retenti du pas brûlant qui s'en allait
Vers toi que je portais déjà sur mes épaules
Comme une douce pluie qui ne sèche jamais


Tu ne remuais encor que par quelques paupières
Quelques pattes d'oiseaux dans les vitres gelées
Je ne voyais en toi que cette solitude
Qui posait ses deux mains de feuille sur mon cou


Et pourtant c'était toi dans le clair de ma vie
Ce grand tapage matinal qui m'éveillait
Tous mes oiseaux tous mes vaisseaux tous mes pays
Ces astres ces millions d'astres qui se levaient


Ah que tu parlais bien quand toutes les fenêtres
Pétillaient dans le soir ainsi qu'un vin nouveau
Quand les portes s'ouvraient sur des villes légères
Où nous allions tous deux enlacés par les rues


Tu venais de si loin derrière ton visage
Que je ne savais plus à chaque battement
Si mon cœur durerait jusqu'au temps de toi-même
Où tu serais en moi plus forte que mon sang.


René-Guy Cadou





 
Dernière édition:

Marinette19

Maître Poète
#2
ah Cadou quel poète ! j'ai eu l'impression de le reconnaître à l'instant
ils ont chacun un petit truc spécial qui leur donne son teint
et simplement sans fard sans ambition ils sont reconnaissables
dans leur simplicité leur vérité
merci Paule
 

lebroc

Maître Poète
#4


Aquarelle peinte le 14 Mars 2022​



Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires
Dans les années de sécheresse quand le blé
Ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps


Je t'attendais et tous les quais toutes les routes
Ont retenti du pas brûlant qui s'en allait
Vers toi que je portais déjà sur mes épaules
Comme une douce pluie qui ne sèche jamais


Tu ne remuais encor que par quelques paupières
Quelques pattes d'oiseaux dans les vitres gelées
Je ne voyais en toi que cette solitude
Qui posait ses deux mains de feuille sur mon cou


Et pourtant c'était toi dans le clair de ma vie
Ce grand tapage matinal qui m'éveillait
Tous mes oiseaux tous mes vaisseaux tous mes pays
Ces astres ces millions d'astres qui se levaient


Ah que tu parlais bien quand toutes les fenêtres
Pétillaient dans le soir ainsi qu'un vin nouveau
Quand les portes s'ouvraient sur des villes légères
Où nous allions tous deux enlacés par les rues


Tu venais de si loin derrière ton visage
Que je ne savais plus à chaque battement
Si mon cœur durerait jusqu'au temps de toi-même
Où tu serais en moi plus forte que mon sang.


René-Guy Cadou





Lire Cadou voilà un bien beau cadeau
Merci pour ce superbe moment de lecture
J'aime beaucoup
Belle soirée
 
#7
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Bonjour,

C'est moi qui vous remercie, il y a des poèmes qu'on aurait aimé écrire

Belle journée Marine, Régis, Kinkin et Poly
et à Fanny, Almée et Jean Claude merci pour vos j'aime

Amicalement

Paule
 

Marinette19

Maître Poète
#8
merci doudou oui j'ai d'abord cru que c'était toi
puis je connais le petit cadou
simple et si doux
merci pour ces magnifiques roses
sur la grisure du destin
bisous
marine lasse