Je t’aime, toi mon ami le souffle
Je t’aime, toi mon ami le souffle
qui portes par delà les hameaux, les bourgs,
et les forêts du Maine,
les strophes de mon amour.
qui portes par delà les hameaux, les bourgs,
et les forêts du Maine,
les strophes de mon amour.
Tu es partie un matin d’octobre
sans me laisser de message
alors que je dormais encore, ô mon épousée,
je gisais, nue, alanguie après nos duels d’Eros,
sans me laisser de message
alors que je dormais encore, ô mon épousée,
je gisais, nue, alanguie après nos duels d’Eros,
après ton départ, j’ai interrogé en vain
les cimes des bocages, les oiselles,
et tous les animaux de la création,
je me suis réfugiée à maintes reprises devant ta coiffeuse,
les cimes des bocages, les oiselles,
et tous les animaux de la création,
je me suis réfugiée à maintes reprises devant ta coiffeuse,
j’ai sorti de notre armoire tes micro-robes de tulle,
tes bas de soie, tes porte-jarretelles, et tes hauts talons,
je les ai humés, et
je t’ai pleurée, je me suis souvenue alors
tes bas de soie, tes porte-jarretelles, et tes hauts talons,
je les ai humés, et
je t’ai pleurée, je me suis souvenue alors
que tu voulais te rendre à Paris, en l’île de la Cité
pour un travail. J’ai retrouvé ta trace,
demain je partirai dès l’aube,
à mon arrivée, j’irai dans ton logement situé sous les combles,
pour un travail. J’ai retrouvé ta trace,
demain je partirai dès l’aube,
à mon arrivée, j’irai dans ton logement situé sous les combles,
je ferai fi de tes excuses,
j’effeuillerai chacun de tes vêtements,
je ferai de même, et je te prendrai,
je t’allongerai sur le dos, sur ta couche,
j’effeuillerai chacun de tes vêtements,
je ferai de même, et je te prendrai,
je t’allongerai sur le dos, sur ta couche,
et agenouillée face au beffroi de tes seins lourds,
face aux fougères ardentes de ton pertuis,
je te posséderai des heures durant
avec ma langue et mes paumes,
face aux fougères ardentes de ton pertuis,
je te posséderai des heures durant
avec ma langue et mes paumes,
tu hurleras, tu gémiras des messes de Grâce,
accrochée aux montants de ton lit,
je te conduirai dessus l’archipel des émois,
soudain la rose de ta Jouissance jaillira,
accrochée aux montants de ton lit,
je te conduirai dessus l’archipel des émois,
soudain la rose de ta Jouissance jaillira,
je la vendangerai, nous la boirons,
puis je recommencerai à magnifier nos étreintes,
parce que, sache le, dorénavant je serai ta Suzeraine,
et que Femme, tu seras mienne !
puis je recommencerai à magnifier nos étreintes,
parce que, sache le, dorénavant je serai ta Suzeraine,
et que Femme, tu seras mienne !
Sophie Rivière