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Je t'ai connue un matin d'été

rivière

Maître Poète
#1
Je t’ai connue un matin d’été

Les passants errent sur les quais de Seine
devant la cathédrale Notre-Dame,
et je vais vers toi, ma Douce, mon Amour,


toi qui écris sur les paupières de l’aurore
les sèves de la Grâce.
Je t’ai connue un matin d’été


dans un chemin planté d’ancolies
en notre province du Maine,
les coupes d’or du soleil éclairaient


le nectar de ta joliesse,
ta robe et tes haut talons scandaient les voiles de ta chair,
tes bas de soie flamboyaient parmi les roses du vent,


tes seins fiers, libres de toute entrave,
bougeaient à chacun de tes pas.
A ta vue, je te récitais des odes saphiques,


et te déclarais à genoux, le coeur battant
l’hymne de mon amour,
tu me relevas, et sans mot dire,


tu me suivis en ma borde, sur ma couche,
nous ôtâmes nos vêtements,
puis éblouie par ta splendeur, je te délivrai des rimes de langueurs


tandis que tes cris de liesse montaient jusqu’aux solives des cieux,
tu me quittas à la brune, ô mon amante.
Depuis lors, je te revois chaque semaine


pour écrire dessus l’écho de nos harmonies
les psaumes de notre Volupté
si pure et si féminine !


Sophie Rivière