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Je suis

Matthale

Webmaster
Membre du personnel
#1
Je suis

Né en 1978, mon père était sicilien et ma mère du nord. Chirurgien et infirmière.
Un jour, ils sont partis au Rwanda, ils ont pas trop réfléchis je crois.
Qu'ils emmenaient mes sœurs jumelles et moi.
Dans un village, ils soignaient, nous mourrions nous aussi à petit feu.
Une nuit, les tribus se sont entretuées, le village fut détruit.
Ma vie aussi. Grâce à deux amis, j'ai pu m'échapper.
Ambassade, puis Paris, puis foyer. Pas d'autre famille pour me garder.
Famille d'accueil, torture physique de six à presque neuf ans, puis torture psychologique de treize à quinze.
Puis foyer à nouveau, là où je me sentais bien mieux compris par d'autres jeunes comme moi ...
Puis tentative d'études, trop de soucis à côté, raté.
Apprentissage, bonnes études, charpente, menuiserie, ébénisterie.
Boulot, deux trois ans dans la branche. Puis caces pour charger les camions.
Premier gosse né, plus moyen de partir faire ouvrier compagnon.
Connerie, une conduite sans permis. Séparé de ma femme pendant six mois, a sa demande.
J'allais partir comme fonctionnaire en Guadeloupe avec un pote secrétaire de cabinet du préfet de Corrèze.
Elle m'a annoncé être enceinte, son père venait de mourir.
J'ai vendu tout mes acquis. Je suis revenu avec elle et j'ai fait des tafs de merdes pendant plus de deux ans pour mes gosses.Pas de demi mesure, pas de questions, les gosses en premier et tant pis si nous n'obtenons pas ce que nous désirons plus tard, c'est comme ça. Ne comptez que sur soi même; bon j'ai de la chance, ma femme est belle ^^).
J'ai pas vraiment de leçon à donner. Mais la vie je la connais, Les schyzos, les bipolaires, les borderline, les autistes, les polyhandicapés je connais, j'ai travaillé comme AMP dans des instituts renommés. Emmener un patient chez le dentiste etc … Nerfs solides.
Je ne suis pas un exemple, j'ai trop souffert….
Je suis moi même suivi et traité car je suis borderline. L'armée, les tortures, brefs, images et sons, ça fait des dégâts.
Mais stop ! Tout le monde peut , si il veut vraiment. L'écriture n'est pas une quémande, bien qu'elle puisse être pleure ou besoin.
En aucun cas l'écriture ne doit servir à se faire plaindre, il y les services sociaux pour ça.
Aujourd'hui je suis "inspecteur des travaux finis" en gros, c'est en dessous de conducteur de travaux, (oh du coup, je suis au dessus de chef de chantier ^^) quoique sans moi, il aurait du mal l'aprem ^^.
Alors je vous le dis, on est nombreux à avoir eu une vie bien pourrie.
Et on se capte très vite, ça se sent.
Cependant, nous sommes nombreux à vivre en ce moment, le meilleur de notre vie.
Alors, faisons nous plaisir, oublions un peu ces passés et rions un peu :)
 

Cortisone

Maître Poète
#3
Parcours cahotique chacun à sa façon. Chez un homme ça passe, chez une femme ça casse. Elle est pourrie de tous les noms, donc silence oblige
 

Raymond3

Maître Poète
#6
J’ai peut-être connu tes parents au Rwanda en 86 je roulais les produits de premières nécessités puis couvertures et médicaments en partance de Bujumbura vers les antennes médicales des villages.
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#8
la vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille
et même si parfois c'est dure
tu as raison "Alors, faisons nous plaisir, oublions un peu ces passés et rions un peu"
il faut savoir ce rire du destin
 

Vega46

Maître Poète
#9
Un départ chaotique une enfance bousculée que l’on ne souhaiterait à personne et tout qui s'enchaîne sans pouvoir être un seul instant maître de sa tendre jeunesse.
Dans ce conteste agité l’enfant devient un homme.
Évidemment on finit par refaire surface
parfois mais, au fond de soi on se pose toujours la question de savoir ce que l’on serait aujourd’hui si tout c’était passé plus calmement dans la normalité.
Ta jeune vie tu l’as subie. les souvenirs
sont ancrés dans ta mémoire et ils se rappellent à toi, rien ne pourra jamais les effacer.
Et puis il y a ta vie d’adulte qui encore prend des airs d’ouragan par moment et que tu t’efforces à tempérer à maîtriser!.... non!.....la vie n’est pas facile pour certains et encore beaucoup moins pour d’autres!.
Il faut cependant parler écrire est exutoire et partager fait un bien fou à notre esprit.
Amitiés
Momo
MLCCACTP
 
Dernière édition:

Matthale

Webmaster
Membre du personnel
#10
Ce que je veux dire, la vie que l'on a vécue ne changera pas.
L'écrire non plus, mais s'en servir pour écrire avec ce qu'elle nous a donnée.
C'est ça le but de mes poèmes. Et c'est le paradoxe de ce texte.

Amitiés, Matthale
 

Matthale

Webmaster
Membre du personnel
#11
J’ai peut-être connu tes parents au Rwanda en 86 je roulais les produits de premières nécessités puis couvertures et médicaments en partance de Bujumbura vers les antennes médicales des villages.
En vérité, je n'ai pas de parents, ni de vie antérieure à celle que je vis depuis que mes enfants sont là. Que la nostalgie et le mélancolisme d'une vie bucolique que j'avais à portée de mains. Qui se construit dans l'enfance, pour voir le monde différemment.