Je me languissais de tes baisers
Des oiselles sont passées, voilà peu, dans l’or bleu du matin,
non loin de moi, tandis que se rassemblaient des nuages,
je chemine vers toi depuis l’aube, tu m’attends dans ta maison,
là nous nous sommes connues et aimées,
non loin de moi, tandis que se rassemblaient des nuages,
je chemine vers toi depuis l’aube, tu m’attends dans ta maison,
là nous nous sommes connues et aimées,
là où je suis devenue ta vassale,
là où je composais pour toi chaque jour
des odes d’amour, ô ma Suzeraine.
J’ai appris hier ton retour après ton séjour à Paris
là où je composais pour toi chaque jour
des odes d’amour, ô ma Suzeraine.
J’ai appris hier ton retour après ton séjour à Paris
où tu n’as connu que malheurs, et criailleries,
je me languissais de tes baisers,
du donjon de tes seins pigeonnants, arrogants et lourds,
qui se balancent libres de toute attache sous ta robe courte de satin,
je me languissais de tes baisers,
du donjon de tes seins pigeonnants, arrogants et lourds,
qui se balancent libres de toute attache sous ta robe courte de satin,
j’ai gardé dans mon sac à main les violettes que
tu avais offertes avant ton départ, je revois les fleurs de ton sourire
quand j’arrivais à la brune de mon travail,
et que pointait le vin de nos soupirs,
tu avais offertes avant ton départ, je revois les fleurs de ton sourire
quand j’arrivais à la brune de mon travail,
et que pointait le vin de nos soupirs,
le dais nuptial du midi ondoie parmi les pétales d’azur des chênes,
parmi l’ondoyant manteau des ormes.
Des parfums de lys gagnent maintenant le sceau mystique de notre Passion,
mes bras nus veulent te posséder, et sentir tout contre ma peau
parmi l’ondoyant manteau des ormes.
Des parfums de lys gagnent maintenant le sceau mystique de notre Passion,
mes bras nus veulent te posséder, et sentir tout contre ma peau
l’empreinte divine de la nef de ton pertuis,
je m’approche lentement, j’entends l’hymne de tes escarpins.
A mon arrivée, je te mènerai sans mot dire
dans ta chambre, jusqu’à ta couche,
je m’approche lentement, j’entends l’hymne de tes escarpins.
A mon arrivée, je te mènerai sans mot dire
dans ta chambre, jusqu’à ta couche,
j’effeuillerai chacun de tes vêtements,
je ferai de même, et face à la cathédrale de tes émois,
face à la gloire de tes gémissements,
agenouillée, disciple de Sappho, dans l’ombre de tes coussins,
je ferai de même, et face à la cathédrale de tes émois,
face à la gloire de tes gémissements,
agenouillée, disciple de Sappho, dans l’ombre de tes coussins,
ma lippe et mes paumes te désireront jusqu’aux pleurs de Désir,
jusqu’aux sanglots de ton rut, jusqu’aux râles de ta félicité,
puis corolle ouverte, tu te cambreras vers les solives des cieux,
le nectar de ta Jouissance jaillira,
jusqu’aux sanglots de ton rut, jusqu’aux râles de ta félicité,
puis corolle ouverte, tu te cambreras vers les solives des cieux,
le nectar de ta Jouissance jaillira,
et nous le laperons, entrelacées, avant de recommencer,
ô mon Impératrice de clarté,
toi que j’aime et qui m’aimes,
toi ma Dame de sainteté, toi, ma Vie !
ô mon Impératrice de clarté,
toi que j’aime et qui m’aimes,
toi ma Dame de sainteté, toi, ma Vie !
Sophie Rivière
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