Je devine sous ta robe courte de lin les lys ardents de tes seins
J’adore ce soir les rayons de lune,
ô ma Maîtresse,
s’élevant au-dessus du cristal des ciels,
tandis que montent dans notre chambre
des moiteurs d’alcôve,
plus loin, là où les bocages s’adossent aux cathédrales des bourgs,
murmurent les reflets d’argent du Loir et de l’Anille.
Je devine sous ta robe courte de lin
les lys ardents de tes seins plantureux
qui pointent fiers et libres,
ta voix de fontaine me conte
des échos de clarté et des odes saphiques,
alors que tes bas de soie crissent
lorsque tu te déplaces vers moi, radieuse et triomphante,
moi qui ne que l’ombre de ton ombre,
que le psaume de tes langueurs, que le vin de tes délices.
Je contemple la splendeur de ta chair,
ensuite devenue folle de désir,
j’effeuille tes vêtements, je fais de même,
je te dirige sur notre couche
où ma langue et mes paumes
te content de charnelles strophes des heures durant,
ô mon Impératrice de douceur,
tu gémis des cantiques de liesse,
puis, comme les tribades, ces prêtresses de Sappho,
nous nous mettons en ciseaux,
et nous frottons nos sexes l’une contre l’autre,
bientôt la houle de nos sens nous emporte
jusqu’aux rivages de la Grâce, jusqu’à l’impudeur de notre lumière.
Demain, et les autres jours, je te posséderai encore
car il n’y a de plus beau au monde
que les sanglots de notre Jouissance si belle et si pure !
Sophie Rivière
J’adore ce soir les rayons de lune,
ô ma Maîtresse,
s’élevant au-dessus du cristal des ciels,
tandis que montent dans notre chambre
des moiteurs d’alcôve,
plus loin, là où les bocages s’adossent aux cathédrales des bourgs,
murmurent les reflets d’argent du Loir et de l’Anille.
Je devine sous ta robe courte de lin
les lys ardents de tes seins plantureux
qui pointent fiers et libres,
ta voix de fontaine me conte
des échos de clarté et des odes saphiques,
alors que tes bas de soie crissent
lorsque tu te déplaces vers moi, radieuse et triomphante,
moi qui ne que l’ombre de ton ombre,
que le psaume de tes langueurs, que le vin de tes délices.
Je contemple la splendeur de ta chair,
ensuite devenue folle de désir,
j’effeuille tes vêtements, je fais de même,
je te dirige sur notre couche
où ma langue et mes paumes
te content de charnelles strophes des heures durant,
ô mon Impératrice de douceur,
tu gémis des cantiques de liesse,
puis, comme les tribades, ces prêtresses de Sappho,
nous nous mettons en ciseaux,
et nous frottons nos sexes l’une contre l’autre,
bientôt la houle de nos sens nous emporte
jusqu’aux rivages de la Grâce, jusqu’à l’impudeur de notre lumière.
Demain, et les autres jours, je te posséderai encore
car il n’y a de plus beau au monde
que les sanglots de notre Jouissance si belle et si pure !
Sophie Rivière