Je cueille sur l’eau des jours les flaques du ciel et de l’azur
Les grands bras des arbres me nimbent,
et m’ensorcellent jusqu’à l’embouchure du Midi,
je cueille sur l’eau des jours
les flaques du ciel et de l’azur.
et m’ensorcellent jusqu’à l’embouchure du Midi,
je cueille sur l’eau des jours
les flaques du ciel et de l’azur.
Je gis sur le giron d’humus,
dessus le dais de ta Splendeur,
puis je cours sans cesse vers l’hymne de ta douceur,
emportée par les fleuves d’amour,
dessus le dais de ta Splendeur,
puis je cours sans cesse vers l’hymne de ta douceur,
emportée par les fleuves d’amour,
héberge-moi à la lisière des bocages,
en l’empire de tes paumes,
en la mantille de tes iris,
ô ma Muse, ma Bien-Aimée.
en l’empire de tes paumes,
en la mantille de tes iris,
ô ma Muse, ma Bien-Aimée.
Les vaguelettes du Loir viennent mourir,
et renaître à mes pieds, au gré de l’ache et des herbes,
éveillons-nous en toute saison
dans la contemplation des sourcelets, et des oiseaux,
et renaître à mes pieds, au gré de l’ache et des herbes,
éveillons-nous en toute saison
dans la contemplation des sourcelets, et des oiseaux,
je n’hésite pas à briser l’océan de nuit
pour aller embraser le poumon de ta clarté,
puis vogue en l’aiguière de ma chair.
Vois, ton nom de baptême transperce
pour aller embraser le poumon de ta clarté,
puis vogue en l’aiguière de ma chair.
Vois, ton nom de baptême transperce
le dais des nuages,
mille prières de délicatesse explosent,
les voyelles du silence te bordent et t’encensent.
Que m’importe l’écorce des rayons,
mille prières de délicatesse explosent,
les voyelles du silence te bordent et t’encensent.
Que m’importe l’écorce des rayons,
le désir m’habite et me hante,
les forêts violines se gorgent
de ma micro-robe de mousseline,
dès que le Soleil sème la poussière de ma nitescence,
les forêts violines se gorgent
de ma micro-robe de mousseline,
dès que le Soleil sème la poussière de ma nitescence,
moi qui ne suis que néant
face au printemps de tes odes de Tendresse,
butine-moi,
burine-moi,
face au printemps de tes odes de Tendresse,
butine-moi,
burine-moi,
grave l’arc-en-ciel de mes seins
sur la page blanche de ta Beauté,
je t’en supplie, je te l’ordonne, car sache-le,
je suis Femme, je suis lesbienne, je suis Tienne !
sur la page blanche de ta Beauté,
je t’en supplie, je te l’ordonne, car sache-le,
je suis Femme, je suis lesbienne, je suis Tienne !
Sophie Rivière