J'attends l'éternité de ta voix

[rivière]

J’attends l’éternité de ta voix​

Les parcs et les jardins ivres d’herbe et de lichen
voguent au Soleil de ta présence,
les ciels d’azur attendent l’aumône de tes paumes
dessus les bocages, et les paroisses des frondaisons.​

L’arche de vie me porte vers Toi,
ma Muse, mon Impératrice de douceur,
façonne la poésie de mes paroles,
tire vers moi les draps de marée basse,​

vois, j’affiche sans cesse
sur les baldaquins des feuillages,
dessus les murs des cités,
les rayons de ta Tendresse.

Dès que tu t’absentes pour un raison quelconque,
j’attends ton visage et ton corps,
j’attends l’éternité de ta voix,
et l’eau de ton regard qui me fixe,​

car je veux vivre
dans les jardins de ta Lumière,
en robe de délicatesse,
à même la langue du vent.​

Les hymnes du printemps, ceints de fils d’or,
s’ouvrent au gré des étoiles,
je marche et je vole
sur l’embouchure des jours,​

les dais des nuages et mes amis les oiseaux
portent au loin la houle de mon attachement,
et
les salves de mes poèmes.​

Je suis jeune, je suis belle,
je ne peux plus t’attendre,
goûte ma sève ardente,
et incline-toi devant l’aurore de mon Amour !​

Sophie Rivière​

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