J’ai fait éclore ta chair
La bruine tombe dans les chemins creux,
les lys se courbent sous le souffle,
je marche,
parmi les arbres et les dômes des clairières,
les lys se courbent sous le souffle,
je marche,
parmi les arbres et les dômes des clairières,
les oiseaux me protègent de leurs ailes,
je rentre en notre borde
où tu m’attends, rayonnante de Splendeur,
ô ma Maîtresse, ma Sirène,
je rentre en notre borde
où tu m’attends, rayonnante de Splendeur,
ô ma Maîtresse, ma Sirène,
avec ta tunique de lin, tes bas de soie, et tes hauts talons
qui scandent la liesse de nos amours saphiques
que je loue dans mes strophes.
Cette nuit, à la lueur de la lune, j’ai fait éclore en ta chair
qui scandent la liesse de nos amours saphiques
que je loue dans mes strophes.
Cette nuit, à la lueur de la lune, j’ai fait éclore en ta chair
le ressac de tes râles d’amour
et le divin tourment de ton impudeur si belle,
peu nous chaut ces hommes prêchant abstinence et modération,
car rien ne vaut la langueur de nos baisers,
et le divin tourment de ton impudeur si belle,
peu nous chaut ces hommes prêchant abstinence et modération,
car rien ne vaut la langueur de nos baisers,
et la douceur de nos fêtes charnelles. Je me noie à tout instant
dans la mer de ton regard où brasillent les vaisseaux de la volupté,
de même, je ne peux me passer de l’océan de ta Toison-corolle
ruisselante de Désir, et de ta longue chevelure de jais
dans la mer de ton regard où brasillent les vaisseaux de la volupté,
de même, je ne peux me passer de l’océan de ta Toison-corolle
ruisselante de Désir, et de ta longue chevelure de jais
où voguent les haubans de ta Grâce.
Je rentre dans notre borde,
ô ma Muse, mon amante,
avec en mes mains des brassées de lys et de violettes,
Je rentre dans notre borde,
ô ma Muse, mon amante,
avec en mes mains des brassées de lys et de violettes,
mon sac à main bat contre la double amphore de mes hanches,
et la citadelle de ma poitrine pigeonnante, arrogante et lourde.
Bientôt, sur notre couche, nue comme toi,
je m’allongerai auprès de toi, perverse,
et la citadelle de ma poitrine pigeonnante, arrogante et lourde.
Bientôt, sur notre couche, nue comme toi,
je m’allongerai auprès de toi, perverse,
mamelons contre mamelons, sexe contre sexe,
je te posséderai des heures durant, car tu seras ma proie,
et à cheval sur ton corps,
je t’acheminerai jusqu’à l’écume de tes houles,
je te posséderai des heures durant, car tu seras ma proie,
et à cheval sur ton corps,
je t’acheminerai jusqu’à l’écume de tes houles,
tu hurleras de Jouissance, je laperai le lait de tes blanches noces,
tu te reposeras, et nous recommencerons sans cesse,
frissonnantes d’émoi,
ivres de notre Féminité si pure !
tu te reposeras, et nous recommencerons sans cesse,
frissonnantes d’émoi,
ivres de notre Féminité si pure !
Sophie Rivière