J'ai déposé le diadème de ton sourire sur les frêles églantines

[rivière]

J’ai dépose le diadème de ton sourire sur les frêles églantines​

J’ai déposé le diadème de ton sourire
sur les frêles églantines
menant à notre borde,
ô mon amante,​

toi qui sais la splendeur des corolles,
mes lèvres forment la douceur de ton prénom.
Derrière notre vitre,
passent les nuages,​

non loin de nous,
les bocages se ploient
sous le rire du vent,
et dans l’air monte le parfum des roses.​

Aujourd’hui, à l’aurore,
j’ai respiré les langueurs de notre alcôve,
j’ai revêtu mes plus beaux atours,
mes bas de soie,​

ma robe de satin, mes escarpins,
afin de cueillir pour toi des brassées d’asphodèles,
ces fleurs que tu aimes tant,
et que je déposerai devant toi, tout à l’heure, à genoux,​

car tu es mon sang, ma Lumière.
Les cloches sonnent à la volée
la beauté de notre Amour,
ô ma Maîtresse,​

poétesse de Sappho, je vénère la clarté de ton impudeur,
quand tu m’attires, lascive, contre mes seins lourds,
et que nous joutons d’amour, tu te cambres,
tes gémissements montent alors vers le zénith,​

je bois le lait de ta chair,
puis ivre de tendresse,
je noue mes bras autour de ta taille si frêle,
tu te blottis dans l’anse de mon corps,​

puis je te berce.
J’écrirai ce soir
le sceau de nos amours
si pures et si belles dessus nos blanches noces !​

Sophie Rivière​

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