Avec un pareil patronyme
On ne vit pas cupidement
Pour mourir presque en anonyme
Sans avoir atteint soixante ans
Son bannissement fut glacial
Mais moins que n'est la Sibérie
Et dans son paradis fiscal
Il ne pensait qu'à son Berry
C'est au cœur du pays de France
Alors cerné par les Anglais
Trente ans avant la Délivrance
Que le petit Jacques Cœur naît
Son père est taillandier de marque
Qui loge à Bourges, à côté
Du palais de l'oncle au monarque
Jean de Berry le bien-aimé
Le petit Jacques souvent pense
Qu'il sera gentilhomme un jour
Et que le gentil roi de France
Le fera venir à sa cour
Malheureusement la noblesse
À Azincourt, est écrasée
Et tous ses rêves de jeunesse
En un instant sont envolés
Trois ans plus tard, c'est la stupeur
Le Dauphin doit quitter Paris
Chassé par le duc Jean-sans-Peur
Il se réfugie en Berry
Pour le jeune homme, quelle aubaine
Le futur roi est dans les lieux
Il se fait connaître sans peine
Car il est vif et ambitieux
On lui offre un emploi de change
Et le prévôt qui cherche un fils
Lui donne sa fille en échange
De ses bons et loyaux services
Lors, avec son nouveau beau-frère
Jacques commence à trafiquer
Le Dauphin est très en colère
Et s'apprête à le sanctionner
Quand arrive de sa province
Une certaine Jeanne d'Arc
Qui dans la cathédrale à Reims
Viens faire sacrer le monarque
Bouleversé par cette histoire
Le roi redevient agréable
Et pardonne à nos deux gaillards
Contre une amende raisonnable
Jacques Cœur qui a la trentaine
Se lance alors dans le négoce
Et de Venise jusqu'à Gênes
Le Berrichon roule sa bosse
Le souverain, qui ne s'en choque
Le nomme "Maître des monnaies"
On se moquait, à cette époque
D'avoir des conflits d'intérêts
Et Jacques Cœur, de s'enrichir
Et le roi, de s'émerveiller
Et tant sa majesté l'admire
Qu'elle en fait son "Grand argentier"
Tandis que Charles VII guerroie
Jacques Cœur gère les finances
S'octroyant sans qu'on ne le voit
Quelques secrètes redevances
Le roi, que Jacques Cœur subjugue
D'avoir si bien tenu son rôle
Au nom de son ancêtre Hugues
L'anoblit l'épée sur l'épaule
Le Berrichon se fait construire
Partout en France, des villas
Affrète les plus grands navires
Prête de l'argent même au roi
Le souverain couvert de dettes
À l'égard de son argentier
Sans une explication l'arrête
Comme autrefois les Templiers
Dans le Poitou on l'emprisonne
En attendant d'être jugé
Puis quand l'heure du procès sonne
À mort il se voit condamné
Là, pourrait s'arrêter l'histoire
De Jacques le banqueroutier
Si par le plus grand des hasards
Il ne devint aventurier
Car de la prison, il s'échappe
Avec l'aide de ses amis
Pour rejoindre Rome et le Pape
Qui une flotte lui confie
L'amiral Jacques Cœur embarque
Pour l'antique Grèce assiégée
Chasser pour son nouveau monarque
Les Turcs hors de la mer Égée
Mais notre ancien homme d'affaires
Qui naguère écumait les gens
N'a guère à faire en cette guerre
Contre les guerriers ottomans
Cœur est tué lors d'un corps-à-corps
Sur une île d'Asie mineure
Où aux vents il laisse son corps
Mais vers Bourges vole son cœur
On ne vit pas cupidement
Pour mourir presque en anonyme
Sans avoir atteint soixante ans
Son bannissement fut glacial
Mais moins que n'est la Sibérie
Et dans son paradis fiscal
Il ne pensait qu'à son Berry
C'est au cœur du pays de France
Alors cerné par les Anglais
Trente ans avant la Délivrance
Que le petit Jacques Cœur naît
Son père est taillandier de marque
Qui loge à Bourges, à côté
Du palais de l'oncle au monarque
Jean de Berry le bien-aimé
Le petit Jacques souvent pense
Qu'il sera gentilhomme un jour
Et que le gentil roi de France
Le fera venir à sa cour
Malheureusement la noblesse
À Azincourt, est écrasée
Et tous ses rêves de jeunesse
En un instant sont envolés
Trois ans plus tard, c'est la stupeur
Le Dauphin doit quitter Paris
Chassé par le duc Jean-sans-Peur
Il se réfugie en Berry
Pour le jeune homme, quelle aubaine
Le futur roi est dans les lieux
Il se fait connaître sans peine
Car il est vif et ambitieux
On lui offre un emploi de change
Et le prévôt qui cherche un fils
Lui donne sa fille en échange
De ses bons et loyaux services
Lors, avec son nouveau beau-frère
Jacques commence à trafiquer
Le Dauphin est très en colère
Et s'apprête à le sanctionner
Quand arrive de sa province
Une certaine Jeanne d'Arc
Qui dans la cathédrale à Reims
Viens faire sacrer le monarque
Bouleversé par cette histoire
Le roi redevient agréable
Et pardonne à nos deux gaillards
Contre une amende raisonnable
Jacques Cœur qui a la trentaine
Se lance alors dans le négoce
Et de Venise jusqu'à Gênes
Le Berrichon roule sa bosse
Le souverain, qui ne s'en choque
Le nomme "Maître des monnaies"
On se moquait, à cette époque
D'avoir des conflits d'intérêts
Et Jacques Cœur, de s'enrichir
Et le roi, de s'émerveiller
Et tant sa majesté l'admire
Qu'elle en fait son "Grand argentier"
Tandis que Charles VII guerroie
Jacques Cœur gère les finances
S'octroyant sans qu'on ne le voit
Quelques secrètes redevances
Le roi, que Jacques Cœur subjugue
D'avoir si bien tenu son rôle
Au nom de son ancêtre Hugues
L'anoblit l'épée sur l'épaule
Le Berrichon se fait construire
Partout en France, des villas
Affrète les plus grands navires
Prête de l'argent même au roi
Le souverain couvert de dettes
À l'égard de son argentier
Sans une explication l'arrête
Comme autrefois les Templiers
Dans le Poitou on l'emprisonne
En attendant d'être jugé
Puis quand l'heure du procès sonne
À mort il se voit condamné
Là, pourrait s'arrêter l'histoire
De Jacques le banqueroutier
Si par le plus grand des hasards
Il ne devint aventurier
Car de la prison, il s'échappe
Avec l'aide de ses amis
Pour rejoindre Rome et le Pape
Qui une flotte lui confie
L'amiral Jacques Cœur embarque
Pour l'antique Grèce assiégée
Chasser pour son nouveau monarque
Les Turcs hors de la mer Égée
Mais notre ancien homme d'affaires
Qui naguère écumait les gens
N'a guère à faire en cette guerre
Contre les guerriers ottomans
Cœur est tué lors d'un corps-à-corps
Sur une île d'Asie mineure
Où aux vents il laisse son corps
Mais vers Bourges vole son cœur