Toute ma chienne de vie j’attends
Que sa main secourable se tend.
Celle de la grande faucheuse
Avec son cortège de pleureuse.
Je l’appelle dans mes prières
Comme d’autre Dieu leur père.
Et malgré toute ma foi
Je reste en vie tout pantois.
La mort se refuse à moi
Et je ne sais pourquoi.
Sans ménagé mes peines
Mes tentatives sont vaines.
Je reste entre les rives du Styx
Ne sachant ou mon regard se fixe.
Le passeur des enfers attend
Un mot, un geste lui signifiant
Quel chemin prendrai-je séant.
La mort est une douce rebelle
Qui ne s’offre pas comme pucelle.
Faute de l’avoir apprivoisé
J’en suis réduit à la mendier.
Entre une mort qui m’évite
Et une vie que je quitte
Je suis un voyageur en transit
Qui ne sait où il habite.
Je n’attends que son bon vouloir
Celui où elle m’emportera
Partir dans l’horizon d’un soir
Douce promesse d’un trépas.
W.L.
07/02/2014