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Il.......

lilasys

Maître Poète
#1
Il ……

Il est celui qui coudoie le bienheureux un jour sans importance,
Maître de cérémonie sans titre de noblesse, il s’élève en Roi,
Là où règnent les festivités sous masque de circonstance,
Il est celui qui compose la conversation, les rires, le bel arroi,


Il est celui qui enroule d’un duvet bien trop doux une simple peine,
Génie de la manipulation dont l’esprit esclave se soumet,
Né de la science, adoptée par les uns, ennemi incontesté du terpène,
Il est celui qui dessine des vagues sur un horizon d’un calumet,


Il est celui qui joue, dédicace sans contrefaçon l’ébauche,
Les sens en ébullitions, vous font perdre la boussole, où es-tu Nord ?
Poison de société de consommation au sifflet d’un pénoche,
Il est celui qui mène le jeu brûlant de la gorge d’un ténor,


Il est celui qui brise la vie, du jet set au plus simple homme,
Sa force sous couvert de liberté, pour ces manias industriels,
Sous différentes formes, il roule sous le lit, en tête de podium,
Il est celui qui épaule ces humains vers le crime artériel.


LILASYS ….



 

lilasys

Maître Poète
#2


Serge Reggiani (2 mai 1922 – 22 juillet 2004), qui était aussi comédien, fut l’un des plus grands interprètes de la chanson française. Il a chanté Rimbaud, Baudelaire, Vian, Moustaki, et beaucoup d’autres grands. Après le suicide de son fils Stéphan en 1980, Reggiani sombre dans la dépression et l’alcool : cette lettre témoigne de cette lutte acharnée.

Lettre de Serge Régiani

Alcool, tu m’as fait payer ton prix — et je ne parle pas de monnaie sonnante et trébuchante.

J’ai été sous ta coupe, j’ai subi tes exigences, j’ai failli te donner ma vie.

Je sais qu’il existe une issue, et une seule, à cet enfer qu’on appelle l’alcoolisme et qu’il vaudrait mieux appeler « maladie alcoolique ».

Satanée bouteille, te vider n’apporte rien. Les éléphants roses n’existent pas, l’ivresse n’abrite que les noirs serpents de la douleur et de la déchéance. On boit pour une seule raison : pas pour oublier qu’on boit, comme ce personnage du Petit Prince, mais pour oublier tout le reste et échapper à la dépression. L’alcool est un euphorisant qui empêche de « craquer ». Je le sais. Je l’ai vécu et je l’ai chanté dans la Chanson de Paul, l’histoire d’un homme qui se remet à boire malgré ses promesses, parce qu’il est dépressif :

Je bois…
Aux femmes qui ne m’ont pas aimé,
Aux enfants que je n’ai pas eus,
Mais à toi qui m’as bien voulu…

Le salaud qui mérite une lettre, c’est toi, saloperie d’alcool. Tu repousses la déprime, mais le réveil n’en est que plus douloureux, pas à cause de la gueule de bois, mais parce que la chute est terrible. Il faudrait rester imbibé d’alcool en permanence pour ne jamais revenir a la réalité ; alors, la mort serait vite au rendez-vous L’alcool est une forme de suicide.

Le lendemain d’un alcoolique est forcément fait d’alcool. « Qui a bu boira », dit-on ; il est si terrible, le réveil, qu’il n’est pas d’autre remède que de boire de nouveau. Et boire, et boire, et bore encore : c’est l’enfer, l’assommoir.

Seule l’abstinence soudaine et totale permet de s’en sortir. Pour ma part, j’ai décidé de m’accrocher, de lutter de toutes mes forces pour ne pas rechuter.

J’ai un slogan : « Un verre, c’est trop ; deux verres, c’est pas assez. » Une seule goutte est fatale à celui qui replonge. « Une larme », « un doigt », « un soupçon », « un petit coup »… toutes expressions stupides et criminelles. Le médecin m’avait d’ailleurs prévenu : « Il faudra tenir le coup. » « Quel coup ? me disais-je. Coup de whisky ou de vodka ? »

Le seul vrai conseil à donner est que ça vaut la peine de s’abstenir. Le plus difficile est de prendre la décision. Ensuite tout coule comme de l’eau… Je ne bois plus que ça d’ailleurs, et je redécouvre la vraie vie. Bien sûr, il faut demeurer vigilant, chasser la tentation dès qu’elle vous nargue. Quand l’idée même d’alcool vous vient en tête, sortir dans la rue, faire une bonne marche, ou se mettre au travail… Cirer ses chaussures, frotter le parquet, laver sa voiture, tout est bon pour chasser l’alcool de ses pensées. Moi, j’ai commencé une chanson sur l’alcool — ou plutôt contre lui :

Alcool, alcool,
Tu nous arnaques.
Alcool, alcool,
Qu’est-ce que tu traques ?
Alcool, alcool,
Qu’est-ce que tu caches ?
Qu’est-ce que tu gâches ?
Tu t’ramènes sur la pointe des pieds,
On n’sait plus comment se passer
De ton poison…

Je l’achèverai peut-être, sur cette strophe dédiée au tabac :

Le tabac tue.
Enfin, m’oublieras-tu,
Maudite nicotine ?…
L’alcool me tue.
Enfin m’oublieras-tu,
Sacrée Bénédictine ?

J’ai totalement cessé de boire. Pas la moindre molécule d’alcool.

Mais j’ai plus de mal à jeter la cigarette. N’empêche : mes disques devraient être remboursés par la Sécurité sociale…

Je ne peux oublier que l’alcool a tué mon ami Michel Auclair. Sauvé de justesse d’une embolie pulmonaire, « une larme d’alcool » lui a été fatale.

Dans certaines familles, on donne du vin aux jeunes enfants, pour « faire du sang ». L’enfant boit un verre au repas, l’adolescent en boira deux et le jeune homme dix. Puis c’est le servie militaire. En sortant de la caserne, comment notre alcoolique se douterait-il qu’il a été « contaminé » en culottes courtes ?

On demandait un jour à Jacques Prévert pourquoi il ne buvait plus. Lui, qui aurait vendu son âme pour un bon mot répondit : « Parce que j’ai tout bu ! »

C’était une boutade. Prévert ne buvait plus parce qu’il voulait vivre, tout simplement.

J’ai été sauvé par mes docteurs, j’ai été sauvé par ceux qui m’aiment. Moi aussi, je veux vivre, je veux vivre !

Serge Reggiani,
Chanteur abstinent.
 
Dernière édition:

luron1er

Administrator
Membre du personnel
#5
Juste pour rire, un écrit sans alcool.


Elle.

Elle est celle qui soudoie le bienheureux pour les jours d’importance,
Maîtresse et hégémonie des titres de tendresse, elle enlève l’effroi,
Là où daignent ses festivités des basque de toute constance,
Elle est celle qui dépose les cons, vexation des rires si laids, si étroits.

Elle est celle qui déroule des brevets tellement fous, ma simple veine,
Iphigénie sans manipulation dont l’écrit enclave nos sonnets,
Innée de conscience, a stoppé les uns et démis les cons testés sans peine,
Elle est celle qui fulmine en vagues sur vos horizons sans sommet.

Elle est celle qui déjoue, efficace sans contrefaçon ni débauche,
Ses sens de satisfactions nous font perdre la boussole, sans décor,
Poisson en société des cons, damnation des couplets si gauches,
Elle est celle qui emmène le peu rutilant des faux alligators.

Elle est celle pour qui la crise d’envie et le simple jet de tous les hommes,
Sa force est ouverte de liberté, contre ces parias catégoriels,
Sous différentes formes, elle roule les délits en fête des podiums,

Elle est celle qui épaule nos mains contre les crimes sectoriels.
 

lilasys

Maître Poète
#7
Juste pour rire, un écrit sans alcool.


Elle.

Elle est celle qui soudoie le bienheureux pour les jours d’importance,
Maîtresse et hégémonie des titres de tendresse, elle enlève l’effroi,
Là où daignent ses festivités des basque de toute constance,
Elle est celle qui dépose les cons, vexation des rires si laids, si étroits.


Elle est celle qui déroule des brevets tellement fous, ma simple veine,
Iphigénie sans manipulation dont l’écrit enclave nos sonnets,
Innée de conscience, a stoppé les uns et démis les cons testés sans peine,
Elle est celle qui fulmine en vagues sur vos horizons sans sommet.


Elle est celle qui déjoue, efficace sans contrefaçon ni débauche,
Ses sens de satisfactions nous font perdre la boussole, sans décor,
Poisson en société des cons, damnation des couplets si gauches,
Elle est celle qui emmène le peu rutilant des faux alligators.


Elle est celle pour qui la crise d’envie et le simple jet de tous les hommes,
Sa force est ouverte de liberté, contre ces parias catégoriels,
Sous différentes formes, elle roule les délits en fête des podiums,

Elle est celle qui épaule nos mains contre les crimes sectoriels.
Ce pastiche est succulent à souhait ......S'il est moi , merci
Je savais bien que quelques part , j'écris avec intelligence ...Sourire
 

lilasys

Maître Poète
#8
Merci pour ces trois partages. C'est vrai que pour en sortir il faut une sacrée volonté. Certains essaient plusieurs fois mais replongent autant de fois. Ex : mon ex
Il faut commencer par une cure de plusieurs mois et venir avec la volonté de réussite sans être dans le déni ....Ensuite la volonté est le temps et la raison qui l'emporte sur l'alcool ..
Un alcoolo dépendant doit impérativement ne plus boire un seul verre ....La tentation est faite suite à des problèmes mais la raison l'emporte et là commence une route très longue , puisque , elle est éternelle ......Qui a bu , boira encore , suite à un seul verre
Bon moi je l'ai compris ....
Et je fais mon propre bonheur et ceci est aussi pour les toxicomanes .....Alors avec les deux vices c'est chaud ....La cigarette idem ....La volonté ...Je suis passé il y a 15 ans de deux paquets à RIEN ........J'ai plus jamais fumé !!!!!
Je connais des personnes qui ont stoppé il y a 25 ans l'alcool et ont repris suite à des festivités ...Disent'ils !!!
Bonne après midi
 
#11


Serge Reggiani (2 mai 1922 – 22 juillet 2004), qui était aussi comédien, fut l’un des plus grands interprètes de la chanson française. Il a chanté Rimbaud, Baudelaire, Vian, Moustaki, et beaucoup d’autres grands. Après le suicide de son fils Stéphan en 1980, Reggiani sombre dans la dépression et l’alcool : cette lettre témoigne de cette lutte acharnée.

Lettre de Serge Régiani

Alcool, tu m’as fait payer ton prix — et je ne parle pas de monnaie sonnante et trébuchante.

J’ai été sous ta coupe, j’ai subi tes exigences, j’ai failli te donner ma vie.

Je sais qu’il existe une issue, et une seule, à cet enfer qu’on appelle l’alcoolisme et qu’il vaudrait mieux appeler « maladie alcoolique ».

Satanée bouteille, te vider n’apporte rien. Les éléphants roses n’existent pas, l’ivresse n’abrite que les noirs serpents de la douleur et de la déchéance. On boit pour une seule raison : pas pour oublier qu’on boit, comme ce personnage du Petit Prince, mais pour oublier tout le reste et échapper à la dépression. L’alcool est un euphorisant qui empêche de « craquer ». Je le sais. Je l’ai vécu et je l’ai chanté dans la Chanson de Paul, l’histoire d’un homme qui se remet à boire malgré ses promesses, parce qu’il est dépressif :

Je bois…
Aux femmes qui ne m’ont pas aimé,
Aux enfants que je n’ai pas eus,
Mais à toi qui m’as bien voulu…

Le salaud qui mérite une lettre, c’est toi, saloperie d’alcool. Tu repousses la déprime, mais le réveil n’en est que plus douloureux, pas à cause de la gueule de bois, mais parce que la chute est terrible. Il faudrait rester imbibé d’alcool en permanence pour ne jamais revenir a la réalité ; alors, la mort serait vite au rendez-vous L’alcool est une forme de suicide.

Le lendemain d’un alcoolique est forcément fait d’alcool. « Qui a bu boira », dit-on ; il est si terrible, le réveil, qu’il n’est pas d’autre remède que de boire de nouveau. Et boire, et boire, et bore encore : c’est l’enfer, l’assommoir.

Seule l’abstinence soudaine et totale permet de s’en sortir. Pour ma part, j’ai décidé de m’accrocher, de lutter de toutes mes forces pour ne pas rechuter.

J’ai un slogan : « Un verre, c’est trop ; deux verres, c’est pas assez. » Une seule goutte est fatale à celui qui replonge. « Une larme », « un doigt », « un soupçon », « un petit coup »… toutes expressions stupides et criminelles. Le médecin m’avait d’ailleurs prévenu : « Il faudra tenir le coup. » « Quel coup ? me disais-je. Coup de whisky ou de vodka ? »

Le seul vrai conseil à donner est que ça vaut la peine de s’abstenir. Le plus difficile est de prendre la décision. Ensuite tout coule comme de l’eau… Je ne bois plus que ça d’ailleurs, et je redécouvre la vraie vie. Bien sûr, il faut demeurer vigilant, chasser la tentation dès qu’elle vous nargue. Quand l’idée même d’alcool vous vient en tête, sortir dans la rue, faire une bonne marche, ou se mettre au travail… Cirer ses chaussures, frotter le parquet, laver sa voiture, tout est bon pour chasser l’alcool de ses pensées. Moi, j’ai commencé une chanson sur l’alcool — ou plutôt contre lui :

Alcool, alcool,
Tu nous arnaques.
Alcool, alcool,
Qu’est-ce que tu traques ?
Alcool, alcool,
Qu’est-ce que tu caches ?
Qu’est-ce que tu gâches ?
Tu t’ramènes sur la pointe des pieds,
On n’sait plus comment se passer
De ton poison…

Je l’achèverai peut-être, sur cette strophe dédiée au tabac :

Le tabac tue.
Enfin, m’oublieras-tu,
Maudite nicotine ?…
L’alcool me tue.
Enfin m’oublieras-tu,
Sacrée Bénédictine ?

J’ai totalement cessé de boire. Pas la moindre molécule d’alcool.

Mais j’ai plus de mal à jeter la cigarette. N’empêche : mes disques devraient être remboursés par la Sécurité sociale…

Je ne peux oublier que l’alcool a tué mon ami Michel Auclair. Sauvé de justesse d’une embolie pulmonaire, « une larme d’alcool » lui a été fatale.

Dans certaines familles, on donne du vin aux jeunes enfants, pour « faire du sang ». L’enfant boit un verre au repas, l’adolescent en boira deux et le jeune homme dix. Puis c’est le servie militaire. En sortant de la caserne, comment notre alcoolique se douterait-il qu’il a été « contaminé » en culottes courtes ?

On demandait un jour à Jacques Prévert pourquoi il ne buvait plus. Lui, qui aurait vendu son âme pour un bon mot répondit : « Parce que j’ai tout bu ! »

C’était une boutade. Prévert ne buvait plus parce qu’il voulait vivre, tout simplement.

J’ai été sauvé par mes docteurs, j’ai été sauvé par ceux qui m’aiment. Moi aussi, je veux vivre, je veux vivre !

Serge Reggiani,
Chanteur abstinent.
Extrêmement émouvant oufffffff
 
#12


Serge Reggiani (2 mai 1922 – 22 juillet 2004), qui était aussi comédien, fut l’un des plus grands interprètes de la chanson française. Il a chanté Rimbaud, Baudelaire, Vian, Moustaki, et beaucoup d’autres grands. Après le suicide de son fils Stéphan en 1980, Reggiani sombre dans la dépression et l’alcool : cette lettre témoigne de cette lutte acharnée.

Lettre de Serge Régiani

Alcool, tu m’as fait payer ton prix — et je ne parle pas de monnaie sonnante et trébuchante.

J’ai été sous ta coupe, j’ai subi tes exigences, j’ai failli te donner ma vie.

Je sais qu’il existe une issue, et une seule, à cet enfer qu’on appelle l’alcoolisme et qu’il vaudrait mieux appeler « maladie alcoolique ».

Satanée bouteille, te vider n’apporte rien. Les éléphants roses n’existent pas, l’ivresse n’abrite que les noirs serpents de la douleur et de la déchéance. On boit pour une seule raison : pas pour oublier qu’on boit, comme ce personnage du Petit Prince, mais pour oublier tout le reste et échapper à la dépression. L’alcool est un euphorisant qui empêche de « craquer ». Je le sais. Je l’ai vécu et je l’ai chanté dans la Chanson de Paul, l’histoire d’un homme qui se remet à boire malgré ses promesses, parce qu’il est dépressif :

Je bois…
Aux femmes qui ne m’ont pas aimé,
Aux enfants que je n’ai pas eus,
Mais à toi qui m’as bien voulu…

Le salaud qui mérite une lettre, c’est toi, saloperie d’alcool. Tu repousses la déprime, mais le réveil n’en est que plus douloureux, pas à cause de la gueule de bois, mais parce que la chute est terrible. Il faudrait rester imbibé d’alcool en permanence pour ne jamais revenir a la réalité ; alors, la mort serait vite au rendez-vous L’alcool est une forme de suicide.

Le lendemain d’un alcoolique est forcément fait d’alcool. « Qui a bu boira », dit-on ; il est si terrible, le réveil, qu’il n’est pas d’autre remède que de boire de nouveau. Et boire, et boire, et bore encore : c’est l’enfer, l’assommoir.

Seule l’abstinence soudaine et totale permet de s’en sortir. Pour ma part, j’ai décidé de m’accrocher, de lutter de toutes mes forces pour ne pas rechuter.

J’ai un slogan : « Un verre, c’est trop ; deux verres, c’est pas assez. » Une seule goutte est fatale à celui qui replonge. « Une larme », « un doigt », « un soupçon », « un petit coup »… toutes expressions stupides et criminelles. Le médecin m’avait d’ailleurs prévenu : « Il faudra tenir le coup. » « Quel coup ? me disais-je. Coup de whisky ou de vodka ? »

Le seul vrai conseil à donner est que ça vaut la peine de s’abstenir. Le plus difficile est de prendre la décision. Ensuite tout coule comme de l’eau… Je ne bois plus que ça d’ailleurs, et je redécouvre la vraie vie. Bien sûr, il faut demeurer vigilant, chasser la tentation dès qu’elle vous nargue. Quand l’idée même d’alcool vous vient en tête, sortir dans la rue, faire une bonne marche, ou se mettre au travail… Cirer ses chaussures, frotter le parquet, laver sa voiture, tout est bon pour chasser l’alcool de ses pensées. Moi, j’ai commencé une chanson sur l’alcool — ou plutôt contre lui :

Alcool, alcool,
Tu nous arnaques.
Alcool, alcool,
Qu’est-ce que tu traques ?
Alcool, alcool,
Qu’est-ce que tu caches ?
Qu’est-ce que tu gâches ?
Tu t’ramènes sur la pointe des pieds,
On n’sait plus comment se passer
De ton poison…

Je l’achèverai peut-être, sur cette strophe dédiée au tabac :

Le tabac tue.
Enfin, m’oublieras-tu,
Maudite nicotine ?…
L’alcool me tue.
Enfin m’oublieras-tu,
Sacrée Bénédictine ?

J’ai totalement cessé de boire. Pas la moindre molécule d’alcool.

Mais j’ai plus de mal à jeter la cigarette. N’empêche : mes disques devraient être remboursés par la Sécurité sociale…

Je ne peux oublier que l’alcool a tué mon ami Michel Auclair. Sauvé de justesse d’une embolie pulmonaire, « une larme d’alcool » lui a été fatale.

Dans certaines familles, on donne du vin aux jeunes enfants, pour « faire du sang ». L’enfant boit un verre au repas, l’adolescent en boira deux et le jeune homme dix. Puis c’est le servie militaire. En sortant de la caserne, comment notre alcoolique se douterait-il qu’il a été « contaminé » en culottes courtes ?

On demandait un jour à Jacques Prévert pourquoi il ne buvait plus. Lui, qui aurait vendu son âme pour un bon mot répondit : « Parce que j’ai tout bu ! »

C’était une boutade. Prévert ne buvait plus parce qu’il voulait vivre, tout simplement.

J’ai été sauvé par mes docteurs, j’ai été sauvé par ceux qui m’aiment. Moi aussi, je veux vivre, je veux vivre !

Serge Reggiani,
Chanteur abstinent.
Extrêmement émouvant oufffffff
 
#15
Juste pour rire, un écrit sans alcool.


Elle.

Elle est celle qui soudoie le bienheureux pour les jours d’importance,
Maîtresse et hégémonie des titres de tendresse, elle enlève l’effroi,
Là où daignent ses festivités des basque de toute constance,
Elle est celle qui dépose les cons, vexation des rires si laids, si étroits.


Elle est celle qui déroule des brevets tellement fous, ma simple veine,
Iphigénie sans manipulation dont l’écrit enclave nos sonnets,
Innée de conscience, a stoppé les uns et démis les cons testés sans peine,
Elle est celle qui fulmine en vagues sur vos horizons sans sommet.


Elle est celle qui déjoue, efficace sans contrefaçon ni débauche,
Ses sens de satisfactions nous font perdre la boussole, sans décor,
Poisson en société des cons, damnation des couplets si gauches,
Elle est celle qui emmène le peu rutilant des faux alligators.


Elle est celle pour qui la crise d’envie et le simple jet de tous les hommes,
Sa force est ouverte de liberté, contre ces parias catégoriels,
Sous différentes formes, elle roule les délits en fête des podiums,

Elle est celle qui épaule nos mains contre les crimes sectoriels.
Je trouve magnifique ce poème! Beaucoup de réflexion contre les manipulateurs
Qui prenne une grande importance dans la vie d'autrui qui nous gène, qui nous agace
Par leur mépris et l’ignorance gratuite détruisant nos cellules de bonne conscience
Amitié
AnnaVart