Habibi
Je suis la femme aimée
Qui peuple tes trottoirs,
L’étoile inanimée
Du fond de tes mouroirs.
Je suis l’homme embaumé
Qui dort dans tes placards,
Le clair abandonné
Du reflet des miroirs.
Tu es mon bel amant,
Caché dans l’illusoire,
Le bout de firmament
Arraché de mes soirs.
Tu es mon amarante
Arpentant mes couloirs,
L’élégant filament
Éclairant mes regards.
Et nous nous retrouvons
Dans le grand tourbillon,
Et nous nous découvrons,
Si beaux dans nos haillons.
Les deux corps enlacés
De nos âmes sauvages
N’en ont jamais assez
D’explorer les rivages.
Tu... es mon alibi
Pour cette vie que j’ai.
Je... suis ton habibi,
Le blanc de tes yeux jais.
Tu... lis dans le kitab
De ma peau granulée
Tu... tisses le mektoub
De mes jours calculés.
Je... t’aime, tu le sais,
Comme un feu orangé.
Tu... trames ce qui fait
Nos aveux mélangés.
Laisse-moi embrasser
La courbe de ton front.
Et viens caresser,
L’ourlet de mon giron.
Promène tes doigts chauds
Au creux de mes sillons.
Étouffe mes échos
Au sein de tes filons.
Consultons nos silences
Jusqu’à la déraison,
Et sombrons dans la science
Des corps à l’unisson.
Je suis ton embaumé,
Ton amant réchauffé.
Je suis ta bien-aimée,
Ton étoile animée.
Aime-moi, comme je t’aime
Aubépin des Ardrets, Le Caire
Je suis la femme aimée
Qui peuple tes trottoirs,
L’étoile inanimée
Du fond de tes mouroirs.
Je suis l’homme embaumé
Qui dort dans tes placards,
Le clair abandonné
Du reflet des miroirs.
Tu es mon bel amant,
Caché dans l’illusoire,
Le bout de firmament
Arraché de mes soirs.
Tu es mon amarante
Arpentant mes couloirs,
L’élégant filament
Éclairant mes regards.
Et nous nous retrouvons
Dans le grand tourbillon,
Et nous nous découvrons,
Si beaux dans nos haillons.
Les deux corps enlacés
De nos âmes sauvages
N’en ont jamais assez
D’explorer les rivages.
Tu... es mon alibi
Pour cette vie que j’ai.
Je... suis ton habibi,
Le blanc de tes yeux jais.
Tu... lis dans le kitab
De ma peau granulée
Tu... tisses le mektoub
De mes jours calculés.
Je... t’aime, tu le sais,
Comme un feu orangé.
Tu... trames ce qui fait
Nos aveux mélangés.
Laisse-moi embrasser
La courbe de ton front.
Et viens caresser,
L’ourlet de mon giron.
Promène tes doigts chauds
Au creux de mes sillons.
Étouffe mes échos
Au sein de tes filons.
Consultons nos silences
Jusqu’à la déraison,
Et sombrons dans la science
Des corps à l’unisson.
Je suis ton embaumé,
Ton amant réchauffé.
Je suis ta bien-aimée,
Ton étoile animée.
Aime-moi, comme je t’aime
Aubépin des Ardrets, Le Caire