Chez les agités du bocal
Il existe des fous furieux
D'autres, qui ne font aucun mal
Mais il y a, entre les deux
De doux dingues, plein d'empathie
Auxquels certains donneraient tout
Leur femme et leurs économies
On les appelle les gourous
Celui que je vais vous décrire
Par rapport à des Raëliens
N'est ni meilleur et n'est ni pire
Mais je devais en choisir un
Le problème avec ce bonhomme
C'est qu'il porte un nom si courant
Que je dirai le "Mandarom"
Pour le citer dorénavant
Il naît en mil neuf cent vingt-trois
Au Lamentin, en Martinique
Il fait des études de droit
De médecine… et puis tout quitte
Il se marie, puis il divorce
Puis, il se marie derechef
Puis, re-divorce, à bout de force
Las des femmes et leurs griefs
Lors, pour les Indes, il s'embarque
Pour y apprendre le yoga
Près d'un authentique monarque
Le maharadjah "Sivananda"
Pendant trois années il s'imprègne
De cette discipline zen
Que dès son retour il enseigne
À de rares énergumènes
Aussi, il s'établit en France
En mil neuf cent soixante-sept
Dans une grotte de Provence
Où il convie quelques adeptes
Enfin, il fonde à Castellane
Le mouvement du "Mandarom"
Où sa folie mégalomane
Le fait passer pour un surhomme
Il se construit un monastère
Dans lequel viennent vénérer
Le "Messie cosmoplanétaire"
Des centaines d'illuminés
Tout cela ne serait pas grave
Si le fada n'avait pas pris
Ses adhérents pour des esclaves
Et des mineures dans son lit
Durant les années quatre-vingt
Et les années quatre-vingt-dix
La Radio, les grands quotidiens
Petit-à-petit réagissent
La télé fait des reportages
Parfois en caméra cachée
Mais pour l'opinion, c'est un mage
Avec quelques illuminés
Toutefois il faut reconnaître
Que quelques voix s'élèvent contre
Des statues de plus de vingt mètres
Qui sur le ciel la honte, montrent
En quatre-vingt-quinze, une affaire
De suicides dans une secte
Dite "Ordre du Temple Solaire"
Vient rendre le messie suspect
Les médias deviennent critiques
"Le Mandarom" semble plus sombre
Et sous la pression politique
Des plaintes sont posées en nombre
Mis en détention provisoire
Le gourou nie de A à Z
Et sans preuve rédhibitoire
À une relaxe, on procède
Mais le galactique despote
Diabétique est cloué au lit
Et de plus avec sa tremblote
De jour en jour, il s'affaiblit
Malgré une instruction rapide
Il meurt en quatre-vingt-dix-huit
Comme une vengeance perfide
Forçant l'extinction des poursuites
Il existe des fous furieux
D'autres, qui ne font aucun mal
Mais il y a, entre les deux
De doux dingues, plein d'empathie
Auxquels certains donneraient tout
Leur femme et leurs économies
On les appelle les gourous
Celui que je vais vous décrire
Par rapport à des Raëliens
N'est ni meilleur et n'est ni pire
Mais je devais en choisir un
Le problème avec ce bonhomme
C'est qu'il porte un nom si courant
Que je dirai le "Mandarom"
Pour le citer dorénavant
Il naît en mil neuf cent vingt-trois
Au Lamentin, en Martinique
Il fait des études de droit
De médecine… et puis tout quitte
Il se marie, puis il divorce
Puis, il se marie derechef
Puis, re-divorce, à bout de force
Las des femmes et leurs griefs
Lors, pour les Indes, il s'embarque
Pour y apprendre le yoga
Près d'un authentique monarque
Le maharadjah "Sivananda"
Pendant trois années il s'imprègne
De cette discipline zen
Que dès son retour il enseigne
À de rares énergumènes
Aussi, il s'établit en France
En mil neuf cent soixante-sept
Dans une grotte de Provence
Où il convie quelques adeptes
Enfin, il fonde à Castellane
Le mouvement du "Mandarom"
Où sa folie mégalomane
Le fait passer pour un surhomme
Il se construit un monastère
Dans lequel viennent vénérer
Le "Messie cosmoplanétaire"
Des centaines d'illuminés
Tout cela ne serait pas grave
Si le fada n'avait pas pris
Ses adhérents pour des esclaves
Et des mineures dans son lit
Durant les années quatre-vingt
Et les années quatre-vingt-dix
La Radio, les grands quotidiens
Petit-à-petit réagissent
La télé fait des reportages
Parfois en caméra cachée
Mais pour l'opinion, c'est un mage
Avec quelques illuminés
Toutefois il faut reconnaître
Que quelques voix s'élèvent contre
Des statues de plus de vingt mètres
Qui sur le ciel la honte, montrent
En quatre-vingt-quinze, une affaire
De suicides dans une secte
Dite "Ordre du Temple Solaire"
Vient rendre le messie suspect
Les médias deviennent critiques
"Le Mandarom" semble plus sombre
Et sous la pression politique
Des plaintes sont posées en nombre
Mis en détention provisoire
Le gourou nie de A à Z
Et sans preuve rédhibitoire
À une relaxe, on procède
Mais le galactique despote
Diabétique est cloué au lit
Et de plus avec sa tremblote
De jour en jour, il s'affaiblit
Malgré une instruction rapide
Il meurt en quatre-vingt-dix-huit
Comme une vengeance perfide
Forçant l'extinction des poursuites