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Fresques

Eléâzar

Maître Poète
#1
L’écorce du roc est dure à peler
La peau du bouleau est fragile et tendre
La nature doit parfois rappeler
Que sous le chêne chacun peut s’étendre
S’il vient à son pied sans se faire entendre.

La pierre est coriace et reste en entier
L’eau du ruisseau clair en flots s’éparpille
La rose fleurit au bel églantier
Pour qu’écarquille le geai sa pupille
Pendant qu’un pivert frappe, creuse et pille.

Le rocher a chaud sous l’étoile d’or
La tige courbée cherche l’eau limpide
La biche croit que tout le monde dort
Et pour une fois se montre intrépide
En allant boire à la mare insipide.

Le sentier a plein de petits cailloux
Pour boucher ses trous et ceux des semelles
Qui les écrasent comme des voyous
Soutirant aux pis gonflés des mamelles
Le lait éclatant des belles femelles.

Le verger a des pommiers tout en fleurs
Le pré est couvert de mille brins d’herbe
Le nuage lourd déverse ses pleurs
Sur les labours de la terre superbe
Et les jonquilles réunies en gerbe.

Les monts près du ciel voient l’océan vert
La plaine infinie blonde et souveraine
Un battement lent d’ailes de colvert
Fendant le soir et la nuit noire traîne
A sortir d’une grotte souterraine.