En mil neuf cent quatre-vingt-six
Soit quinze années après sa mort
Quand chuta "Baby Doc", son fils
Les Haïtiens, le diable au corps
Se jetèrent sur son cercueil
Alors en décomposition
Pour éloigner le mauvais œil
Des Duvalier sur leur nation
Voilà pourquoi je vous l'assure
Ces gens là étaient des fripons
Bien qu'il reste des têtes dures
Qui croient qu'ils étaient des gens bons
C'est en avril mil neuf cent-sept
À Port-au-Prince, en Haïti
Qu'apparait la petite tête
Entre les rideaux de la vie
Du fils de Duval Duvalier
Et de Huritia Abraham
Que François, ils ont prénommé
Car ils ont la France en leur âme
Le père est un peu journaliste
Un peu juge, un peu professeur
Et pour compléter cette liste
François sera beaucoup docteur
Aussi, après quinze ans d'école
Et l'acquisition de son bac
Duval Duvalier tient parole
Et envoie son gosse à la fac
Une fois son diplôme en poche
Le nouveau docteur, mieux que Knock
Soigne les vieillards et les mioches
Qui le surnomment "Papa Doc"
À la mairie de Port-au-Prince
Se marie le jeune François
Avec Simone, belle et mince
Mais grosse au bout de quelques mois
Lorsque naît le petit Jean-Claude
[Qu'on appellera "Baby Doc"]
D'étranges idées le taraudent
Il devient comme on dit toc-toc
Il affirme que les mulâtres
Asservissent le peuple noir
Et que ceux-ci doivent se battre
Pour récupérer le pouvoir
Lors, il se lance en politique
Et comme il est très populaire
Aux bons soins de la république
On lui octroie un ministère
Il était sur la trajectoire
Pour être un jour le Président
Quand soudain un nommé Magloire
Renverse le gouvernement
Pour Duvalier c'est la débâcle
Il passe dans l'opposition
Il lui faudrait un vrai miracle
Pour retrouver telle occasion
Loin de son job providentiel
Pendant six ans du noir, il broie
Quand l'élection présidentielle
Le pousse à être candidat
Auteur d'une sale campagne
Prônant le racisme d'état
À cinquante ans, Duvalier gagne
Avec plus des deux-tiers des voix
À peine installé, il abrège
Le mandat des parlementaires
Puis déclare l'état de siège
À cause de blancs réfractaires
Avec le chef de la police
Un ancien compagnon de route
Il crée une sombre milice
Appelée les "Tontons Macoutes"
Le bon "Papa Doc" de naguère
Est devenu un dictateur
Terrifiant le moindre adversaire
Semant sur l'île la terreur
Tandis que les Ricains débarquent
À Cuba, sans trop d'illusions
Duvalier, tel un fol monarque
Réécrit la Constitution
Ce qui lui permet en pratique
Dès les nouvelles élections
D'être le candidat unique
Pour gagner sans opposition
Quand manifestent les évêques
Ils sont aussitôt expulsés
Mais cela lui vaut aussi sec
Par Rome d'être excommunié
De Washington à la Barbade
Du Brésil au Venezuela
Il n'existe plus d'ambassade
Sauf celle du Guatemala
En mil neuf cent soixante-quatre
Il se fait président à vie
Pour ne pas avoir à se battre
Dans un scrutin trop indécis
Comme tous les tyrans du monde
Il affiche partout sa tête
Affublée de slogans immondes
Sur les murs et dans les gazettes
Son peuple mis sous l'éteignoir
Il commence à chambouler tout
Prône un nationalisme noir
Et ranime l'esprit vaudou
Accoutré tel un croque-mort
Comme le "Baron Samedi"
Il dit avoir jeté un sort
Pour faire mourir Kennedy
En mil neuf cent soixante-dix
Rattrapé par la maladie
Il impose son propre fils
Pour poursuivre sa tyrannie
Peu de temps après, il succombe
Âgé de soixante-quatre ans
Croyant trouver paisible tombe
Mais c'est un enfer qui l'attend
Soit quinze années après sa mort
Quand chuta "Baby Doc", son fils
Les Haïtiens, le diable au corps
Se jetèrent sur son cercueil
Alors en décomposition
Pour éloigner le mauvais œil
Des Duvalier sur leur nation
Voilà pourquoi je vous l'assure
Ces gens là étaient des fripons
Bien qu'il reste des têtes dures
Qui croient qu'ils étaient des gens bons
C'est en avril mil neuf cent-sept
À Port-au-Prince, en Haïti
Qu'apparait la petite tête
Entre les rideaux de la vie
Du fils de Duval Duvalier
Et de Huritia Abraham
Que François, ils ont prénommé
Car ils ont la France en leur âme
Le père est un peu journaliste
Un peu juge, un peu professeur
Et pour compléter cette liste
François sera beaucoup docteur
Aussi, après quinze ans d'école
Et l'acquisition de son bac
Duval Duvalier tient parole
Et envoie son gosse à la fac
Une fois son diplôme en poche
Le nouveau docteur, mieux que Knock
Soigne les vieillards et les mioches
Qui le surnomment "Papa Doc"
À la mairie de Port-au-Prince
Se marie le jeune François
Avec Simone, belle et mince
Mais grosse au bout de quelques mois
Lorsque naît le petit Jean-Claude
[Qu'on appellera "Baby Doc"]
D'étranges idées le taraudent
Il devient comme on dit toc-toc
Il affirme que les mulâtres
Asservissent le peuple noir
Et que ceux-ci doivent se battre
Pour récupérer le pouvoir
Lors, il se lance en politique
Et comme il est très populaire
Aux bons soins de la république
On lui octroie un ministère
Il était sur la trajectoire
Pour être un jour le Président
Quand soudain un nommé Magloire
Renverse le gouvernement
Pour Duvalier c'est la débâcle
Il passe dans l'opposition
Il lui faudrait un vrai miracle
Pour retrouver telle occasion
Loin de son job providentiel
Pendant six ans du noir, il broie
Quand l'élection présidentielle
Le pousse à être candidat
Auteur d'une sale campagne
Prônant le racisme d'état
À cinquante ans, Duvalier gagne
Avec plus des deux-tiers des voix
À peine installé, il abrège
Le mandat des parlementaires
Puis déclare l'état de siège
À cause de blancs réfractaires
Avec le chef de la police
Un ancien compagnon de route
Il crée une sombre milice
Appelée les "Tontons Macoutes"
Le bon "Papa Doc" de naguère
Est devenu un dictateur
Terrifiant le moindre adversaire
Semant sur l'île la terreur
Tandis que les Ricains débarquent
À Cuba, sans trop d'illusions
Duvalier, tel un fol monarque
Réécrit la Constitution
Ce qui lui permet en pratique
Dès les nouvelles élections
D'être le candidat unique
Pour gagner sans opposition
Quand manifestent les évêques
Ils sont aussitôt expulsés
Mais cela lui vaut aussi sec
Par Rome d'être excommunié
De Washington à la Barbade
Du Brésil au Venezuela
Il n'existe plus d'ambassade
Sauf celle du Guatemala
En mil neuf cent soixante-quatre
Il se fait président à vie
Pour ne pas avoir à se battre
Dans un scrutin trop indécis
Comme tous les tyrans du monde
Il affiche partout sa tête
Affublée de slogans immondes
Sur les murs et dans les gazettes
Son peuple mis sous l'éteignoir
Il commence à chambouler tout
Prône un nationalisme noir
Et ranime l'esprit vaudou
Accoutré tel un croque-mort
Comme le "Baron Samedi"
Il dit avoir jeté un sort
Pour faire mourir Kennedy
En mil neuf cent soixante-dix
Rattrapé par la maladie
Il impose son propre fils
Pour poursuivre sa tyrannie
Peu de temps après, il succombe
Âgé de soixante-quatre ans
Croyant trouver paisible tombe
Mais c'est un enfer qui l'attend