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Frédéric Reboul nous a quitté

lilasys

Maître Poète
#61
Floraison d'hiver, (concours Frederic Reboul)

Cette nature en fleurs dessine tout en couleurs,
Massifs de bruyères sur les falaises crayeuses,
Cyclamens roses suaves, en mode joyeuses,
Pour la saison d'hiver où le temps est maquilleur,

La cape du brouillard dissimule la rose de Noël,
Le Mahonia exotique aux folioles coriaces,
Le jasmin d'hiver coloré de jaune a leur préface,
Tout un jardin fleuri pour nos yeux, muséel,

Chèvrefeuille, gros buisson au parfum sans pareil,
Petits bouquets éparts de fleurs cireuses, blanches,
Le camélia aux coloris simples, à bouts de branches,
Arbuste roi de cette saison dite grise, en sommeil,

Le joli Daphné, corolles rosées, discret en bouquets,
Coussins fleuris conjuguent une panachure de feuilles,
Toutes ces merveilles naturelles sont le portefeuille,
De nos hivers qui ont bien des nuances en banquet..

LILASYS (le 12 mars 2020) le souvenir ne meurt jamais si l'on le fait vivre !
 

luron1er

Administrator
Membre du personnel
#63
Pensées d’aujourd’hui.

Hier comme aujourd’hui dans ce drôle d’hiver,
Le poète s’inspire et écrit ses plus beaux vers,
La pandémie ce jour, nous fait pousser de hauts cris,
Peu importe, il nous faut mélanger tous nos écrits.

Le pouvoir de réflexion est trop long ou trop court,
Mais nos mots seront bien présentés en ce concours,
C’est par les pensées de Lamartine ou de Victor Hugo,
Qu’avec eux nous participons avec nos mots, tout de go.

Si Fred nous parle de liberté demandant de s’éveiller,
En cette période maudite, essayer encore de s’émerveiller,
Il pense que la magie n’existe pas, nos odes sont bien là,
Faisant fi des infos télévisées qui veulent nous laisser las.

Je compose en février pour rester dans mes songes,
C’est bien pour omettre les nouvelles et les mensonges,
J’aime être en symbiose avec l’art et la création,
Et concourir avec vous en hommages et émotions.



***


Le Bac de la Martine (miroir au poète disparu)

Ainsi, toujours pulsés vers de nouveaux voyages,
Dans l’ennui éternel déportés sans détour,
Ne devrons-nous toujours sur l'océan, les plages
Jeter l'encre en ce jour ?

Ô bac ! L’année sans veine t’as fini derrière,
C’est près des sots chéris qu'elle s’est fait avoir,
Mégarde ! Elle tient seule à avoir cette pierre
Où je la vis s'asseoir !

Elle rugissait ainsi avec ces proches, profondes,
Ainsi ils lui bruitaient sur leurs bancs préférés,
Ainsi souvent jetaient l'enclume en sa ronde
Sur ses pieds mordorés.

Un soir, t'en souviens-tu ? Nous blaguions en cadence ;
On entendait au loin, la ronde de tous les vieux,
Que le bruit des clameurs renforçait en séquence
D’un flou harmonieux.

Et d’un coup, des accents bien connus à n’pas taire
Du village charmé frappèrent ses échos ;
Le flou fut abusif, et sa foi qui m'est chère
Laissa tomber ses maux :

" Ô temps ! Repends ton vol, et vous, heurts supplices !
Suspendez tous ses cours :
Laissez-la réviser aux stupides auspices
Les plus beaux en détour !

" Assez de malheureux ici-bas vous déplorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs cours, les besoins, les décors ;
Oubliez les heureux.

" Mais elle demande en vain quelques instants encore,
Le moment s'échappe et fuit ;
Elle dit à l’ennui : soit clément dès l'aurore
De dissiper mes nuits.

" Animons, animons donc ! De fleurs affectives,
Bâtons mous, réjouissons !
L'homme n'a point de tort, l’instant n’est point archive ;
Découle, nous repasserons ! "

Elle pourrait continuer, à en prendre aussi l’ivresse,
Où l’humour à longs flots renverse ses malheurs,
Qui volent ses soins et sa belle allégresse
De ses tours de bonheur.

Eh quoi ! N'en pourrons-nous fixer au moins en classe ?
Quoi ! Pressée comme jamais ! Quoi ! L’entier éperdu !
Ce temps qui la condamna, ce temps qui la glace,
On ne la prendra plus !

Hé ! Fermeté au séant dépassé, tremble et abîme,
Que faites-vous des cours que vous engloutissez ?
Partez et rendrez-nous belles phrases sublimes
Pour que vous nous ravissiez.

Ô bac ! Côcher muet, trotte, fore et murmure !
Vous, que le temps épargne mais qui n’peut revenir,
Regardez son ennui, regardez sa belle stature,
Au moins son souvenir !

Qu'il soit pour son repos, où qu'il soit pour ses stages,
Sot bac, avec son aspect et ses criants bourreaux,
Qui dans des noirs dessins, qui dans ses socs ravage
Se fendent sur les beaux.

Qu'elle soit dans le désir qui frémit et qui passe,
Quand les fruits de tous bords par ses bords affrétés,
Dans l'acte au front d'urgent s’alanguit en surface
Par les colles écartées.

Que souvent elle gémit, d’un vers haut, elle soupire,
Que les refrains légers sont son air de paumée,
Que plus rien ne détend, l'on voit, rien ne l’inspire,
Tous disent : Ils l’ont anémié !
 

VikThor

Maître Poète
#64
Bonjour toutes et tous
Je ne viens pas rajouter quoi que ce soit au débat dans cette rubrique. Je viens juste m'associer à la peine de toutes celles et ceux qui qui ont connu ce poète. Au vu des nombreux témoignages je constate qu'il était très apprécié. J'étais absent lors de sa disparition mais j'aurais été gêné de continuer à écrire ici sans lui rendre hommage ainsi que ma compassion envers ses proches.
Bonne continuité poétique, amitiés Vik